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Offensive de l’armée libyenne à l’est de Tripoli : Plus de 20 terroristes abattus dans la zone du croissant pétrolier

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Déclarant que les forces de l’armée libyenne que dirige le maréchal Khalifa Haftar avaient lancé, hier, des frappes aériennes contre des groupes armés qui tentaient la prise de contrôle des champs pétroliers, le porte-parole de l’ANL a indiqué que l’opération visait « les lignes d’approvisionnement et les renforts que les groupes terroristes ont tenté d’acheminer » dans les zones à proximité du croissant pétrolier libyen.

Au cours des derniers affrontements, survenus non loin de la zone du croissant pétrolier libyen, 34 personnes ont trouvé la mort, selon   une source militaire indiquant que « plus de 20 terroristes » ont été éliminés,  avant d’ajouter, hier, que « le nombre pourrait être plus élevé car il y avait probablement des dizaines de terroristes sur les lieux qui ont été frappés lors d’un raid aérien » dans la soirée de vendredi à samedi derniers. Après avoir réussi à repousser une attaque, des groupes terroristes se réclamant «des brigades de défense de Benghazi» selon les médias locaux, jeudi dernier, sur les ports stratégiques de la Libye, Ras Lanouf et El Sedra, le commandement de l’ANL a publié, le lendemain vendredi, une photo montrant Khalifa Haftar avec le responsable militaire de cette opération, le commandant Ahmed Salem. La région du Croissant pétrolier a connu, pour rappel, ce même type d’opérations militaires contre des groupes armés entre 2016 et 2017 pour la reprise du contrôle de cette zone pétrolière, qui n’échappe pas, faut-il le noter, aux convoitises de pays occidentaux, notamment la France et l’Italie. Pour des observateurs avisés de la scène libyenne, la précipitation des évènements de tensions et de conflits autour du croissant pétrolier libyen, est la traduction de rivalités étrangères, d’acteurs occidentaux principalement «influents» en Libye, notamment la France et l’Italie d’un côté, et leur stratégie, d’un autre , visant à contrer le retour d’ex-partenaires de la Libye, comme la Russie et la Chine, avant que le pays ne sombre dans le chaos, outre l’impact de ces évènements sur le cours du processus politique inter-libyen relatif au plan des Nations unies, sur les élections devant se tenir avant la fin de l’année en cours et les dernières frappes des drones américains contre les terroristes annoncées par Africom. A moins de deux semaines de l’éclatement de ces tensions et conflits autour du croissant pétrolier libyen, lors de sa présence au Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), en Russie, le 25 mai dernier, le ministre libyen des Affaires étrangères du gouvernement d’Union nationale, Mohamad Taher Siala avait indiqué, que son pays « coopère » avec la Russie dans cite-t-il, la production de pétrole et de l’électricité et la construction de chemins de fer, dont la ligne reliant Syrte à Benghazi, laquelle voie « a déjà couté plus d’un milliard de dollars, avant qu’il soit suspendu à cause des problèmes de sécurité » a précisé Siala.
Le ministre libyen avait souligné, que son pays « attend le retour des compagnies russes pour qu’elles participent aux gros projets de rétablissement de l’infrastructure libyenne» avait-il déclaré, notamment aux médias russes, lors de sa présence au Forum SPIEF, de Saint-Pétersbourg. Après avoir rappelé que Libye, était un client de la Russie en matière de matériel et du blé, il a fait savoir que «des négociations sont actuellement en cours sur l’achat aux entreprises russes de 750 000 tonnes de blé » a annoncé le chef de la diplomatie dans le gouvernement de Fayez Serraj, reconnu par la Communauté internationale. Concernant l’activité dans le secteur pétrolier de la Libye, Mohamed Taher Siala avait indiqué que dans le cadre des relations russo-libyennes, son pays « compte également sur l’assistance des sociétés russes pour augmenter la production de pétrole » avant d’ajouter que celle-ci n’était qu’au niveau de 150 000 barils par jour l’année dernière » a-t-il précisé. S’agissant de la coopération sino-libyenne, après plus de sept ans de la mise en suspens des activités des entreprises chinoises, à cause des bouleversements survenus dans ce pays, engendrant une situation chaotique, Pékin et Tripoli semblent bien décidés à les relancer. Pour ce faire, les projets chinois à l’arrêt dans ce pays ont été au menu d’une rencontre entre le chef de la diplomatie libyenne Mohamed Siala et le chargé d’affaires chinois en Libye, Wang Qimin, jeudi dernier, à Tripoli, selon les médias locaux et chinois. Des mesures seront «bientôt» prises pour trouver des mécanismes en vue de la relance des projets chinois, gelés, suite aux évènements survenus en 2011 en Libye, et selon Wang Qimin «les autorités libyennes ont instauré un comité afin de poursuivre les projets chinois suspendus» en Libye.
Auparavant, le chargé d’affaires chinois en Libye avait signé , lundi dernier, au siège du ministre libyen de la Santé à Tripoli, des documents relatifs à une aide médicale chinoise d’une valeur de 6 millions de dollars pour la Libye, comprenant également selon le responsable chinois «la formation du personnel technique libyen dans des domaines médicaux spécialisés en Chine » a-t-il déclaré, avant d’ajouter que ces efforts «visent à atténuer les souffrances du peuple libyen», lequel est plongé dans une situation critique, notamment en matière de santé, depuis plus de sept ans. Sur ses fréquentes rencontres avec les responsables libyens et ses déplacements, il a indiqué que celles-ci «visaient principalement à contribuer à la stabilisation du pays, ainsi qu’au renforcement des relations entre les deux États ».
Karima Bennour

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