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MOHAND OUSSAÏD BELAÏD, MINISTRE, PORTE-PAROLE DU PRéSIDENT DE LA RéPUBLIQUE : « Le chef de l’État n’a pas l’intention de créer un parti »

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La traditionnelle conférence de presse de Mohand Oussaïd Belaïd, qui ouvre une ère nouvelle en matière de communication institutionnelle, a été l’occasion idoine de mettre pas mal de points sur les « I ».

Mohand Oussaïd, ministre porte-parole de la présidence de la République, a animé, hier, une conférence de presse au siège de celle-ci. Une occasion pour lui de passer sommairement en revue les évènements majeurs qui se sont produits durant la période ayant suivi sa dernière rencontre avec la presse. Et, incontestablement, le fait saillant qui en ressort a bel bien trait au démenti officiel et formel concernant ces rumeurs malsaines selon lesquelles le président Tebboune aurait l’intention de créer son propre parti politique. Le conférencier, qui rappelle au passage les promesses faites dans ce sens par le chef de l’État durant sa conférence de presse, martèle que celui-ci « œuvre à être et à demeurer le président de tous les Algériens ».
Au jeu des questions-réponses on retient en premier lieu la confirmation de projet de libération des deux opposants Karim Tabbou et Samir Belarbi. « Oui, je confirme ici-même cette intention exprimée par le chef de l’Etat à la suite d’une demande qui lui a été formulée dans ce sens, dira Mohand Oussaïd avant d’enfoncer le clou : cela confirme les vertus du dialogue constructif, basé sur de bonnes intentions et le respect de l’autre. J’en profite même pour ajouter que les portes du dialogue et de la Présidence demeurent constamment ouvertes à tout un chacun, tant que cela se passe dans un cadre constitutionnel et transparent ». Le second sujet qui tient à cœur l’institution présidentielle, et pour lequel pas mal de temps a déjà été perdu-consacré, a trait à la future révision de la Constitution.
Pour le conférencier, si les fondements de l’identité nationale représentent une ligne rouge interdite pour tous, le chef de l’État, via la commission mise en place dans ce but précis, demeure ouvert à toutes les propositions puisque, rappellera-t-il encore, le document fourni au débat n’est qu’une ébauche qui peut donc être modifiée et révisée à volonté, et en profondeur, l’objectif final étant d’arriver à un texte qui soit le plus consensuel possible, afin qu’il survive aux présidents de la République et à leurs mandats successifs. Et même si l’entreprise mérite que l’on s’y appesantisse aussi longtemps qu’il faut, il n’en demeure pas moins que Mohand Oussaïd estime que trop de temps a été perdu au regard du timing avancé par le chef de l’État dans sa promesse électorale liée à ce dossier précis. Circonstance atténuante de taille : cette pandémie du coronavirus qui a fait perdre au pays et à la planète entière plus de trois longs et interminables mois. Il n’en demeure pas moins que le délai réservé aux débats liés à la révision constitutionnelle a toutes les chances d’être prorogé afin de permettre à chacun d’y apporter la touche qu’il désire, mais aussi et surtout de faire en sorte qu’il n’y ait aucune exclusion. Revenant sur le débat actuellement abordé dans certains milieux autour de la mouture de la Constitution, M. Belaïd a précisé que cette dernière telle qu’élaborée avec ses chapitres, concerne principalement l’établissement de l’équilibre entre les pouvoirs et les libertés individuelles et collectives, l’offre de plus de prérogatives aux instances locales et nationales élues, la consolidation de l’indépendance de la justice, la réduction des prérogatives du président de la République de façon générale, l’approfondissement et le renforcement de la pratique démocratique et l’interdiction de tout dérapage.  À ce sujet, le ministre conseiller a soutenu qu’il n’a jamais été question de débattre de la question des composantes de l’identité dans la mouture de la Constitution, d’ailleurs qualifiée d’indiscutables et classées par le président de la République à diverses occasions. Pour le porte-parole, soulever la question de la religion lors de certains débats et plateaux télévisés animés autour de la mouture de la Constitution est une provocation flagrante des sentiments des citoyennes et citoyens. Le peuple algérien a été musulman, il l’est aujourd’hui et le sera jusqu’au jour de la résurrection, et les experts de la confusion et de la sédition qui désirent dévier les regards actuellement fixés sur l’édification de la véritable démocratie ne verront guère leur rêve s’exaucer. Saluant par là même les efforts déployés par le Comité d’experts présidé par le Pr. Ahmed Laraba dans l’élaboration de cette mouture qui reste ouverte aux rajouts, aux suppressions et aux modifications, M. Belaïd dit encourager ce comité à poursuivre son travail en introduisant les modifications nécessaires aux propositions parvenues à la présidence de la République afin de hisser la Constitution au niveau des aspirations du peuple. À propos de la pandemie de Covid-19, d’ailleurs, le conférencier n’ira pas par trente-six chemins pour indiquer que la décision de lever le confinement dépendra entièrement de l’avis technique qui sera donné par la commission mise en plus en vue de suivre de très près ce dossier.
Sur un autre registre, celui de la diplomatie, Mohand Oussaïd confirme sans ambages aucun le départ précipité du désormais ex-consul du Maroc à Oran, à cause des propos malheureux tenus par lui. Il s’est même avéré par la suite que cet individu était même un officier des services secrets marocains. Rien que cela ! À propos de l’annonce faite par la France concernant l’élimination du sinistre Abdelmalek Droudkal, le conférencier survolera à peine le sujet, refusant même de citer le nom de ce sinistre personnage. L’Algérie, qui a toujours été à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme, est et demeurera toujours une référence en la matière…
Mohamed Abdoun

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