Près de 63.000 infirmières et employés du secteur de la santé en Suède ont entamé jeudi une grève des heures supplémentaires après l’échec de négociations entre leur syndicat et les employeurs sur les conditions de travail, a annoncé le syndicat aux médias.
Cette décision devrait entraîner un retard dans la prise en charge de patients, ont indiqué les autorités de santé, les employeurs ne pouvant embaucher de remplaçants adhérents du syndicat. L’Association suédoise des professionnels de santé (Vardförbundet), qui représente les infirmières, les sages-femmes, le personnel biomédical et de radiologie, assure que ses membres ont réalisé trois millions d’heures supplémentaires l’an dernier. « Ils restent après les heures de travail, viennent au pied levé, travaillent six jours par semaine, sautent leur déjeuner et doivent renoncer à prendre les vacances auxquelles ils ont droit en vertu de la loi », a écrit la responsable du syndicat, Sineva Ribeiro, dans un communiqué après le début du blocus à 16H00 (14H00 GMT) jeudi. Le système de santé suédois est confronté de longue date à des pénuries de personnel et à des temps de prise en charge allongés. « Nous voulons une solution de long terme avec une réduction progressive du temps de travail, une planification durable et quatre semaines de suite de congés d’été », ajoute la responsable, qui écrit encore: « Nous voulons une hausse des salaires ». La santé est gérée en Suède par les autorités régionales, représentées en tant qu’employeurs par l’Association suédoise des autorités locales et des régions (SKR). »Les régions estiment que l’action syndicale risque de créer des problèmes importants dans le système de santé », a dit le responsable de l’équipe de négociation de SKR, Ulf Olsson, cité dans un communiqué. »Les opérations programmées et le suivi pourraient être réduits ou retardés pendant ce conflit, ce qui se traduira par des temps d’attente allongés », a-t-il ajouté
R. I.
