Accueil ACTUALITÉ MEGA-STATION DE DESSALEMENT D’EAU DE MER D’EL-MACTAÂ (ORAN) : Le DG du...

MEGA-STATION DE DESSALEMENT D’EAU DE MER D’EL-MACTAÂ (ORAN) : Le DG du MTM limogé et rien ne se profile à l’horizon

0

Dans notre édition N°4956 datée du 11 juin 2020, nous avions relaté la situation dans laquelle se trouve la station de dessalement d’eau de mer d’el Mactaâ dans la wilaya d’Oran.

Nous avions, dans notre enquête découvert que cette usine, réalisée pour la coquette sommes de 500 millions de dollars, livrée en 2016, n’a même pas fait l’objet d’une réception définitive à ce jour. Lors de son inauguration, l’ancien Premier ministre de l’époque Abdelmalek Sellal, avait fièrement annoncé que la station allait régler le problème de la disponibilité de l’eau dans la wilaya d’Oran. Il avait même prédit qu’Oran allait devenir un exportateur du liquide nourricier vers les wilayas limitrophes. Or, la réalité est toute autre. La station n’a pas atteint ses prévision de production qu’elle devait fournir à la wilaya d’Oran, selon un contrat signé avec la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (Seor). Aujourd’hui, la quantité livrée n’atteint que 80.000 M3/J, selon l’ancien premier responsable de la station, aujourd’hui limogé depuis ses révélations à la presse, et la Seor.

Y aura-t-il ouverture d’une enquête ?
L’annonce d’une enquête faite par le ministère des Ressources en eau, après la panne de la station de dessalement d‘eau de Fouka, dans la wilaya de Tipasa, a poussé certains observateurs à Oran, à espérer que la même mesure allait être appliquée à la Station d’El-mactaâ qui tombe en ruine et qui n’est jamais arrivée à atteindre le volume de production escompté. Les pannes récurrentes de cette station ont fait l’objet d’un litige entre la société Tahlyat Myah Mactaa (TMM) d’une part et l’exploitant «HOMA Eurl» et du partenaire étranger HYFLUX (Singapour). L’ancien DG de MTM, limogé pour des raisons qui restent inconnues, avait fixé un ultimatum à Homa et Hyflux, au 28 juin, les sommant de remettre en marche la station pour les permettre d’atteindre ses prévisions de production sous peine de dénoncer le contrat les liant. Malheureusement, à ce jour aucune solution n’est venue éclaircir l’avenir de cette station confiée aujourd’hui à un nouveau DG. La Seor, son premier client, a préféré se rabattre, pour alimenter Oran et ses environs, sur les apports à partir du transfert d’eau du Chélif via le couloir MAO (Mostaganem-Arzew et Oran) et certains barrages dont les réserves étaient pourtant prévues comme solution en cas de grave déficit. Mieux encore, elle a même prévu de réaliser des forages pour combler le déficit au niveau de certains villages de la wilaya.
Il faut dire que les stations de dessalement d’eau de mer, présentées comme la solution idéale pour régler le problème du manque d’eau, n’ont pas eu le résultat escompté. Sur onze stations réalisées dans la région Ouest, neuf sont à l’arrêt. Les deux autres encore en service n’atteignent pas leurs volumes de production attendus et sont maintenues en marche grâce au recours au cannibalisme, puisqu’en cas de panne de l’une, on prélève des pièces de rechange sur l’autre pour les réparations. Et cela va durer tant que les pouvoirs publics n’auront pas mis la lumière sur la gestion de ces infrastructures.
S. Ben

Article précédentTizi durement touchée par le « corona »
Article suivantRESSOURCES SAHRAOUIES  La nouvelle Zélande sommée d’arrêter ses achats en phosphate spolié