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Licences d’importation de produits agricoles : la pomme et la viande de taurillon à l’étude

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Une liste additionnelle de produits agricoles et de viande est en cours d’examen par le comité chargé de délivrance des licences d’importation, en vue de les soumettre à ce nouveau dispositif, selon les déclarations d’un responsable au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Il s’agit, entre autres, des pommes et de viande de taurillon, précise le conseiller auprès de ce ministère, Chérif Omari. Cette liste va donc s’ajouter aux contingents tarifaires agricoles originaires de l’Union européenne déjà soumis au système de licences d’importation depuis début 2016. Selon le même responsable, le principe est de proposer des produits dans lesquels l’Algérie dispose d’un potentiel de production pouvant lui permettre de réduire les importations, mais tout en gardant l’équilibre d’approvisionnement du marché. Omari fait aussi savoir que s’agissant de la poudre de lait, la licence d’importation du contingent originaire de l’UE, dont la quantité est fixée à 70 000 tonnes, a été attribuée à l’Office national interprofessionnel du lait (Onil) qui assure généralement la moitié du total des importations de ce produit, estimées à 350 000 tonnes/an.

Pomme de terre : production excédentaire de 300 000 tonnes
Par ailleurs, la production de pomme de terre a enregistré un excédent de 300 000 tonnes durant la campagne d’hiver 2016 (arrière-saison) pour atteindre 1,8 million de tonne contre 1,5 million durant la même campagne de 2015, selon ce représentant du ministère. La récolte de cette année, qui a débuté en novembre 2015 et se poursuit exceptionnellement jusqu’à mars 2016, est réalisée dans les régions du Nord et du Sud, notamment à Oued-Souf qui occupe la première place en terme de production. La récolte de la production de pomme de terre se fait en trois campagnes: la pomme de terre de saison est récoltée en été, celle de l’arrière-saison en hiver, et celle de primeur au printemps. En 2015, la production de ce tubercule a atteint 4,6 millions de tonnes, contre 2,6 millions de tonnes en 2009, avec un objectif de plus de 6 millions de tonnes en 2019.
La production excédentaire a ouvert les portes vers l’exportation pour des opérateurs privés et même publics. C’est le cas de la société publique Frigomedit (filière du groupe Proda) qui exportera prochainement 10 000 tonnes vers Dubaï. D’autres quantités, poursuit-il, sont exportées par des opérateurs privés vers l’Espagne, la Grèce, la Russie et, d’une manière régulière, le Qatar. « Nous ne sommes pas encore dans les grands volumes d’exportation, mais nous sommes dans l’apprentissage, dans l’installation d’un système durable d’exportation, où l’ensemble des intervenants, notamment les producteurs agricoles et les exportateurs, doivent travailler sous forme de contrat et de programme. D’autre part, il est à rappeler que l’introduction d’une demande de licence d’importation d’un produit ou d’une marchandise, dont le contingent est ouvert, peut être faite par tout opérateur économique, personne physique ou morale, remplissant les conditions conformes à la législation et à la réglementation en vigueur. L’opérateur intéressé est ainsi appelé à déposer son dossier complet pour chaque produit ou marchandise à importer auprès de la Direction de commerce de wilaya territorialement compétente. Pour rappel, le décret exécutif du 6 décembre 2015 porte notamment sur la mission du comité interministériel chargé de la délivrance des licences, les modes de répartition des contingents et la durée de validité de ces licences. Il a été indiqué que les licences d’importation automatiques sont délivrées par les secteurs ministériels concernés sur la base d’une demande accompagnée de documents justifiant la conformité des produits, selon leur nature et la situation juridique des opérateurs économiques.
À ce titre, les secteurs ministériels sont appelés à déterminer la liste des produits, jugés nécessaires, à soumettre au dispositif des licences. Il est à rappeler que la liste des produits contingentés importés de l’UE, qui sont des produits bénéficiant d’une exonération totale des droits de douane, mais que les quantités importées sont limitées. Il est fait d’une centaine de produits, dont 63 seront soumis, à partir de janvier 2016, aux quotas de licence. Par ailleurs, le quota permet, au cours de la période de validité de la mesure et pour un volume limité de produits, la renonciation totale ou partielle des droits de douane, qui devraient être normalement payés sur les marchandises importées.
Lazreg Aounallah/APS

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