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Le Chef de la diplomatie sahraouie, hier, à Alger : «le Maroc est affolé et opte pour l’escalade»

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L’attaque du Royaume chérifien dirigée contre le Secrétaire général des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, est «un signe de l’affolement» des autorités coloniales marocaines au Sahara occidental, a déclaré, hier, le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Salem Ould Salek.

Pour le responsable sahraoui, l’occupant marocain persiste dans sa politique de fuite en avant, et opte pour «l’escalade» avec l’aide de son principal soutien à la colonisation du Sahara occidental, la France, en l’occurrence. En s’opposant ouvertement à l’institution de l’ONU, par ses attaques contre son Secrétaire général, le communiqué, rendu public, mardi soir, par Rabat «est une menace de guerre» a déclaré, hier, le chef de la diplomatie sahraouie, animant une conférence de presse, au siège de la représentation diplomatique de la RASD, à Alger. Le rappel à l’ordre par le Sg de l’ONU, de la nature fondamentale du conflit opposant le Front Polisario et le Maroc sur le Sahara occidental, en usant du terme «occupation» a plongé le Royaume chérifien, dans une hystérie, pensant que le poids et les pressions de ses alliées, notamment la France et Israël, dans sa colonisation des territoires du Sahara Occidental, allaient réussir à dévier la question sahraouie de la légalité internationale. Outre que le SG de l’ONU a rappelé, que le Sahara occidental demeure encore sous occupation marocaine, il a, faut-il le noter, réaffirmé que son règlement doit passer inévitablement par le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, d’où aussi « l’affolement » dont fait part le ministre sahraoui.
Des rappels, outre qu’ils s’inscrivent en droite ligne avec l’esprit et la Charte de l’ONU, mais aussi, dans le sens de l’Histoire, que le Maroc s’entête à naviguer « à contre sens» a indiqué Ould Salek. Par ailleurs, le déplacement dans le cadre de sa mission, dans les territoires libérés du Sahara occidental, à Bir Lehlou, précisément, la région sahraouie, qui a connu la proclamation de la RASD le 28 février 1976, n’a pas été sans impact sur les autorités coloniales marocaines. Celles-ci ayant été, depuis ces derniers mois sous les pressions multiples des décisions en séries, enregistrent des camouflets récurrents à divers niveaux et domaines, rappelant le caractère colonial, de la présence du Maroc au Sahara occidental, question de décolonisation inscrite à l’ONU. Pour ne citer que, la décision de justice de la Cour européenne mettant fin à l’arrêt des accords UE-Maroc, incluant le Sahara occidental, des résolutions et motions du parlement européen, des rapports d’Ongs internationales et des décisions d’entreprises étrangères d’arrêter leurs activités dans les territoires sahraouis occupés, Rabat a réagi en s’attaquant au premier responsable et représentant de la Légalité internationale, Ban Ki-moon. C’est sur la base juridique et politique de cette légalité internationale, que le Royaume chérifien est acculé et rappelé à l’ordre, par différents institutions et organismes sur la scène internationale, à cause de son système colonial au Sahara occidental. Le chef de la diplomatie sahraouie a affirmé plus loin, que les «entraves marocaines» sont la cause principale de la non organisation à ce jour du référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental, pour lequel, un cessez-le-feu a été conclu sous les auspices de l’ONU, en 1991 et la mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a été déployé sur les territoires sahraouis. Appelant, plus loin la Communauté internationale « à assumer ses engagements», le conférencier a adressé également un message aux membres du Conseil de sécurité, exhortant ces derniers à œuvrer « à accélérer l’application du droit international » par la tenue du référendum, seule voie à même outre d’assurer « la paix dans la région » mais également de garantir sa pérennité, car, a-t-il affirmé « le peuple sahraoui est attaché à son droit à l’autodétermination » et « déterminé à défendre son droit légitime pour son indépendance » a-t-il ajouté, avant de conclure « notre combat est légitime et conforme avec la légalité et le droit international ».
Karima Bennour

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