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L’EXÉCUTIF N’A PAS ENCORE FIXÉ LE MONTANT GLOBAL DES INDEMNISATIONS : Les « victimes » de la crise sanitaire dans l’expectative

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La Commission interministérielle lancée par le gouvernement pour mesurer les effets de la crise liée au Covid-19 sur le plan social n’a pas encore fixé le montant financier pour indemniser les victimes de cette pandémie, a révélé jeudi dernier le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane.
« Lors de la réunion du gouvernement d’hier [mercredi dernier, NDLR], nous avons examiné un rapport présenté par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Prospective, avec un état des lieux de la situation actuelle et une évaluation de toutes les mesures qui ont été prises et également des autres mesures que lancera le gouvernement prochainement après l’approbation de président de la République », a déclaré Aymen Benabderrahmane à la chaîne privée Echourouk News. « Le président de la république nous a instruit d’achever le rapport sur les conséquences financières des différentes mesures qui seront prises. L’opération d’évaluation est toujours en cours. La commission chargée de cette mission poursuit toujours son travail pour fixer l’enveloppe financière des différentes mesures qui seront prises », a-t-il ajouté. Depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus, l’État a débloqué jusqu’à maintenant une enveloppe de 65 milliards DA, versée comme des aides exceptionnelles de solidarité pour les familles démunies et plus modestes. « C’est un énorme effort de l’État algérien en cette conjoncture marquée par une baisse des revenus budgétaires », a-t-il estimé, notant que « ces aides financières directes interviennent comme un complément à l’effort budgétaire fourni par l’État à longueur d’année ». « Le soutien de l’État ne se limite pas uniquement à cette période de coronavirus.
Il faut souligner aussi les transferts sociaux qui ont atteint cette année 1 797 milliards DA (environ 17 milliards de dollars). Un effort jamais fait par aucun État », a-t-il expliqué. Ces dotations sociales sont ainsi réparties comme suite : secteur de l’Éducation (124 milliards DA), soutien des prix des céréales et du lait (198 milliards DA), électricité, gaz et eau (82 milliards DA), pensions des retraités (289 milliards DA), secteur de la Santé (340 milliards DA), personnes aux besoins spécifiques (166 milliards DA), Assurances sociales (446 milliards DA). Sur la question de savoir si l’État algérien a les moyens pour financer sa politique de soutien et d’aide pour prendre en charge les conséquences de la Covid-19, le premier argentier du pays a répondu : « le sens de solidarité n’est pas étranger au président de la République qui s’imprègne des ses valeurs novembristes. Attaché à son caractère social, l’État algérien ne ménagera aucun effort pour aider les familles démunies et modestes à faire face aux conséquences du coronavirus. Notamment celles se trouvant dans les zones d’ombre et déshéritées ».

Liquidités : « Il y a des perturbations et non pas un manque »
Interrogé sur les tensions sur les liquidités dans les bureaux de poste que connait le pays ces derniers jours, le ministre des Finances a imputé cette situation à « des perturbations » et non pas « un manque de liquidités », dues, selon lui, à « des problèmes de la distribution de liquidités en raison du confinement et les difficultés de se déplacer pour le personnel postier ». Il a fait savoir qu’un comité est installé pour « recenser toutes ces perturbations de liquidités ».
« J’invite les Algériens à utiliser les cartes de payement, qui sont opérationnelles dans pratiquement tous les distributeurs, qui vont leur faciliter beaucoup la tâche et leur éviteront les regroupements inutiles qui favorisent la propagation du Covid-19 », a-t-il indiqué. Dans les efforts de l’État pour attirer le maximum de fonds du circuit informel vers la bancarisation afin que l’économie nationale en profite, le ministre des Finances a affirmé que le gouvernement œuvre « à restituer la confiance du citoyen dans ses institutions financières et bancaires ». Une première démarche de bonne volonté : l’entré en vigueur du financement islamique. « La BNA est la première banque qui offrira des services de financement islamique en août prochain », a-t-il assuré, poursuivant que « le Haut conseil islamique se chargera de la rédaction des principes de cette formule de financement », s’enthousiasmant d’avance que ce nouveau produit bancaire « permettra d’attirer les fonds se trouvant en dehors du circuit bancaire ».
Concernant la constitution de banques privées, le ministre des Finances s’est montré décomplexé quand à cette idée : « pour celui qui veut constituer une banque privée qu’il présente un dossier », assurant qu’il « n’y a aucune contrainte empêchant la constitution de banques privées avec des capitaux nationaux ». Arrivé à la question du manque de devises au Square (marché noir d’échange des monnaies étrangères – désigné aussi comme la plaque tournante de l’informel dans le pays -, Aymen Benabderrahmane, un petit peu gêné par cette question, s’est contenté de formuler une promesse : « le marché du Square disparaitra avec l’entrée en vigueur des mesures que nous allons annoncer dans les prochains jours ».
Hamid Mecheri

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