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LES PALESTINIENS ET LES SAHRAOUIS EN SONT VICTIMES : La torture comme levier des systèmes coloniaux sioniste et marocain

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Le monde célèbre, aujourd’hui, la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, sur fond de hausse de cas de torture en raison de l’impunité dont jouissent les auteurs dans des tensions et des crises et les responsables de système colonial de l’entité sioniste en Palestine et marocain au Sahara occidental., malgré l’interdiction par le droit international de ces pratiques inhumaines et de violations des droits de l’homme. La Journée contre la torture est une occasion pour les défenseurs des droits humains et les personnes rescapées de la torture partout dans le monde de s’élever encore une fois, contre ce déni abject de la dignité humaine et de rappeler qu’il faut soutenir les victimes de ces crimes contre l’humanité., comme l’exige le droit international, qui est souvent otage des politiques de deux poids deux mesures des pays puissants sur fond de leurs intérêts. Le 12 décembre 1997, l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé le 26 juin, Journée internationale des Nations unies à l’appui des victimes de la torture, en vue de l’éradication totale de la torture et pour le fonctionnement efficace de la Convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants. L’ONU a toujours condamné la torture comme l’un des actes les plus viles commis par des êtres humains sur leurs semblables et réaffirmé, maintes fois, que les tortionnaires « ne doivent jamais être autorisés à échapper aux conséquences de leurs crimes, et les systèmes qui permettent la torture devraient être démantelés ou transformés ». La torture, étant un crime en vertu du droit international, fait l’objet d’une interdiction absolue qui ne peut être justifiée en aucune circonstance et cette interdiction fait partie du droit international et s’applique à tous les membres de la communauté internationale, que l’État ait ou non ratifié les traités internationaux dans lesquels la torture est expressément interdite.

Où est le droit international ?
Bien que le droit international interdise la torture sous toutes ses formes et notamment dans les situations de conflit armé ou d’état d’urgence, ces pratiques sont encore répandues dans de nombreuses régions du monde, en toute impunité. Des pratiques en violation du Droit international, qui sont un exercice journalier, contre les Palestiniens, par l’entité sioniste, et contre les Sahraouis par l’occupant marocain, dont les détenus politiques sahraouis dans les geôles du royaume de Mohamed VI, comme le dévoilent de nombreux rapports d’institutions internationales et continentales et des ONG de défense des droits de l’Homme. Une situation de flagrante violation des droits de l’Homme, des détenus politiques, palestiniens et Sahraouis, rendue possible aussi par le soutien de pays occidentaux, membres permanents au Conseil de sécurité, à la colonisation israélienne et l’occupation marocaine, par la manifestation du droit de véto contre toute résolution visant à mettre fin à ces pratiques, selon le droit international.

Les Palestiniens subissent les supplices de l’occupation
Ainsi, en Palestine occupée, les prisonniers, y compris les femmes et les mineurs qui croupissent dans les geôles de l’occupation sioniste, sont soumis à diverses formes de torture. En mai dernier, le sous-secrétaire palestinien au ministère du Développement social, Asim Khamis, avait fait savoir que quelque 170 enfants palestiniens souffraient actuellement de toutes formes de violations et de torture dans les prisons de l’occupation sioniste. De plus, les prisonniers palestiniens font souvent l’objet de plusieurs abus et de formes les plus graves de torture psychologique et physique. Plusieurs d’entre eux décèdent notamment en raison de négligence médicale et du refus de l’administration pénitentiaire de subvenir à leurs besoins de base. Et au Sahara occidental occupé, le régime du Makhzen continue de pratiquer diverses formes de torture, notamment sur les détenus politiques sahraouis en raison de leur lutte contre l’occupation de leur pays et pour le droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Cette pratique constitue une violation de la Déclaration de Genève, des conventions internationales et du droit international humanitaire. Parmi les cas connus, celui du citoyen sahraoui Sidi Brahim Lahcini qui avait subi la torture physique par les forces d’occupation marocaines dans la ville occupée de Boujdour, en raison de sa participation, devant un véhicule de la Mission onusienne pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), aux sit-in pacifiques pour revendiquer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, en solidarité avec les victimes des crimes contre l’humanité perpétrés à l’encontre des civils sahraouis dans les villes occupées du Sahara occidental.

Manifeste contre l’enlèvement et la torture des Sahraouis
Et en mai dernier, quelque 80 associations sahraouies et internationales des droits de l’Homme ont signé un manifeste pour dénoncer l’enlèvement et la torture d’un jeune Sahraoui dénommé Abdo Tawab par les forces marocaines. Le jeune Sahraoui a été enlevé après s’être exprimé pour l’indépendance du Sahara occidental dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux. Il a été emmené de son domicile à Laâyoune occupée par cinq policiers marocains qui l’ont mis dans une voiture, lui ont attaché les mains derrière le dos, couvert le visage d’un tissu noir et conduit vers une destination inconnue. Après avoir changé de véhicule, ils l’ont battu et menacé de mort. Dans un récent rapport, le Bureau exécutif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme au Sahara occidental (CODESA) cite plusieurs cas de prisonniers sahraouis privés de leurs droits, notamment ceux du groupe de Gdeïm Izik, dont les familles continuent de se plaindre des tortures physiques et psychologiques subies par leurs enfants et maris, et des pratiques racistes et dégradantes de la dignité humaine dans les prisons marocaines. Rabat opte également pour une politique de transfert forcé des prisonniers sahraouis vers plusieurs prisons loin de leurs familles, pour empêcher les visites.
K.B.

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