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Le RCD répond aux accusations de « trahison » : «La plateforme de Mazafran n’était qu’une feuille de route »

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Il n’est un secret pour personne que la question de participation ou pas aux prochaines élections législatives a créé une « fissure » au sein de l’Instance de coordination et de suivi de l’opposition (ICSO).

En effet, à peine quelques jours après que des boycotteurs annoncent «la fin de la plateforme de Mazafran», c’est au tour des participants au scrutin du 4 mai prochain, de se défendre. Ainsi, le RCD estime que le document de l’opposition n’a été qu’une feuille de route pour une période de transition. Ainsi, c’est au cours du Forum organisé, hier, par le journal arabophone «El Hiwar», que le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas a soutenu que « la plateforme de Mazafran n’était qu’une feuille de route pour une période de transition, qui visait à inverser les rapports de force et par conséquent imposer au pouvoir le dialogue ». Reconnaissant que ce but n’a jamais été atteint, le président de ce parti d’opposition n’a pas manqué de rappeler que la mise en place de l’ICSO a été dans un contexte particulier, marqué par la répression des partis de cette aile. Et, essentiellement, ceux qui n’ont pas eu d’agréments. Ainsi, il dira que l’ICSO a été créée pour mettre à disposition de ces partis exclus une tribune qui leur permet d’exprimer leurs avis et aspirations politiques. Aussi, il a précisé que cette feuille de route a été mise en place afin d’éviter au pays les dangers qui le guettent. Bien sûr, sur la base d’une «transition démocratique négociée entre toutes les composantes de la société». Par ailleurs, estimant que le plus important, ce n’est pas ce que disent ces «quelques membres » de l’ICSO, Mohcine Belabbas a observé que ces derniers « n’ont pas compris l’objet de la plateforme de Mazafran». Plus loin, il dira qu’à l’époque (2014, Ndlr), ces partis de l’opposition avaient pensé pouvoir parvenir à une transition démocratique. Mais, actuellement les données ont changé, selon lui.
« Aujourd’hui, nous voulons intensifier notre travail sur le terrain. Adopter des discours plus convaincants et plus rationnels et des programmes qui peuvent constituer des alternatives à toutes les problématiques, afin de gagner le soutien des citoyens», a-t-il expliqué en réponse à ceux qui accusent les participants aux législatives de «trahison» de la plateforme de Mazafran. Pour lui, seul le travail sur le terrain peut inverser le rapport des forces. «Nous avons choisi d’aller vers les élections vu que le pouvoir ne peut réprimer le discours politique durant la campagne électorale », a-t-il tenu à argumenter.
Plus loin, Mohcine Belabbas a aussi défendu Abderazak Makri, président du MSP (Mouvement de la société pour la paix), en estimant que son partenaire à l’ICSO n’a guère besoin d’une quelconque tribune ou organisation pour engager un dialogue avec le pouvoir.
«Je ne crois pas que le Hamas a besoin de l’instance pour dialoguer avec le pouvoir », a-t-il estimé, avant de préciser que chaque mouvance politique a le droit de changer sa stratégie politique quand elle le veut ! « Chacun des partis détient une stratégie. Par conséquent, il peut la changer quand il juge nécessaire. Où en est le problème ?», s’est interrogé le premier responsable de cette formation politique. Et ce n’est pas tout, le président du RCD accuse les boycotteurs d’être des «partis qui préfèrent créer des polémiques au lieu d’évoquer des programmes politiques».
Ce qui est impératif de son point de vue, à même de gagner la confiance et le soutien de la population. En ce sens, il dira que «faire le clown en politique n’est pas la solution ». Reconnaissant que des provocations ont eu lieu entre les membres de l’ICSO, il a, cependant, rappelé que cette structure de l’opposition a été mise en place dans le but d’accompagner des acteurs politiques qui ne disposent pas d’infrastructures et de moyens d’expression de leurs positions politiques. Abordant le nouveau Code électoral, Belabbas qualifie cette loi d’exclusive pour ainsi dire. Autrement dit, un mécanisme qui vise à évincer les partis politiques de la compétition électorale. Selon lui, le pouvoir veut aller à un pluralisme politique avec des partis de l’administration.
Lamia Boufassa

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