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Le MAE sahraoui, excédé : «le Conseil de sécurité est une partie du problème»

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En l’absence de l’application, à ce jour, du référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental, les Nations unies (ONU) et son Conseil de sécurité (CS) n’ont pas assumé leurs responsabilités engagées à faire valoir la force du Droit, auprès du colonisateur marocain. «Le Conseil de sécurité est une partie du problème», a affirmé, hier, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed-Salem Ould-Salek, indiquant que le membre permanent du CS, la France, «bloque l’application du Droit international» au Sahara occidental, question de décolonisation inscrite à l’ONU. Pour le chef de la diplomatie de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), «deux obstacles entravent» les efforts des Nations unies, dont ceux de Christopher Ross, l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahar occidental. Il s’agit en premier lieu, selon Mohamed-Salem Ould- Salek, «le refus de Rabat de se plier à la légalité internationale» et aussi, a-t-il ajouté, le rôle que joue la France, au sein du Conseil de sécurité, «pour faire perdurer la colonisation marocaine des territoires sahraouis», en ouvrant à la non application du droit à l’autodétermination et de conclure que «le Conseil de sécurité est une partie du problème, et non une partie pour son règlement». Déclaration du diplomate sahraoui, hier, lors de la conférence de presse qu’il a animée au siège de l’ambassade de la Rasd, à Alger, laquelle intervient quelques jours après l’avis juridique de l’Union africaine (UA), consacrant l’illégalité de l’exploitation et l’’exploration des richesses naturelles du Sahara occidental, par l’occupant marocain et toute autre entité ou entreprise. Lequel avis souligne la violation, par l’occupant marocain et les parties contractant des accords avec Rabat, incluant le Sahara occidental, du Droit international et des résolutions de l’ONU et l’UA, relatives au droit à l’autodétermination et à la souveraineté du peuple sahraoui sur ses ressources naturelles. Aussi, les déclarations du ministre sahraoui, Ould-Salek, interviennent au lendemain de la visite, de trois jours, au camps des réfugiés sahraouis de Christopher Ross, dans le cadre de ses efforts visant la relance des négociations entre les deux parties en conflit, sur le Sahara occidental, le Front Polisario et le Maroc qui, lui, occupe les territoires sahraouis, depuis 1975, date de l’invasion du Sahara occidental, par des troupes militaires du Royaume chérifien. Pour notre interlocuteur, «l’entêtement» et «l’intransigeance» des autorités coloniales marocaines à tourner le dos à la légalité internationale, faisant fi du Droit international et la nature fondamentale du problème, une question de décolonisation inscrite à l’ONU, les efforts de Ross sont «entravés par Rabat». Le Maroc en s’obstinant dans sa colonisation au Sahara occidental, par son refus d’aller sur l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, ses violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés et sa dilapidation des ressources naturelles du Sahara occidental, «menace la stabilité et la paix dans la région», a-t-il averti. Lequel, plus loin dans ses réponses, indiquera que le prochain congrès du Front Polisario est «important et déterminant», vu qu’il se tiendra au moment où l’ONU et le Conseil de sécurité n’ont pas assumé leurs responsabilités, engagées par l’application de la légalité internationale, pour laquelle ils ont procédé, en 1991, à la création de la Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara ooccidental (Minurso).
Par ailleurs, sur la tenue prochaine de la 70e session de l’Assemblée générale de l’ONU, notre interlocuteur soulignera que ce rendez-vous sera l’occasion pour les membres de l’AG de rappeler aux membres du Conseil de sécurité leur responsabilité, dans le non parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental, à ce jour. Indiquant plus loin que le SG de l’ONU, Ban-Ki-moon, compte effectuer une visite aux camps des réfugiés sahraouis, avant la fin de l’année en cours. Aussi, le diplomate sahraoui demande aux responsables de l’ONU, notamment Ban-Ki-moon et son Envoyé personnel, de «révéler» la partie responsable qui entrave les efforts de l’ONU pour le règlement de la Question sahraouie sur la base du Droit international. Pour le diplomate sahraoui, «il n’est plus permis de mettre dos- à-dos dans les rapports, le Front Polisario et le Maroc», a-t-il déclaré, alors que «le Front Polisario n’a cessé d’œuvrer dans sa démarche avec l’ONU, selon l’esprit et les textes de la Charte onusienne», souligne-t-il, avant d’ajouter «ce qui n’est pas le cas pour le colonisateur marocain», a-t-il indiqué.
Karima Bennour

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