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Crédit à la consommation : la formule bancaire pour bientôt

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Après les décisions du gouvernement qui tendent à encourager la production nationale par sa diversification, appuyées par une compagne lancée en grandes pompes fin avril dernier et communément appelée «Consommons algérien», le cap est donné désormais sur la réhabilitation du crédit à la consommation. L’annonce de cette formule ne date pas d’aujourd’hui, mais elle a été décidée par la Tripartite de février dernier, après sa suspension en 2009. Cette mesure qui consiste à accorder des crédits bancaires aux ménages devra de toute évidence encourager la consommation, par l’acquisition de produits fabriqués localement. Suivant cette décision, un décret exécutif a été publié en mai dernier. Les textes portent sur les modalités et les conditions d’accès à ce service bancaire, et fixe les types des biens et services concernés par le financement par crédit. Il s’agit selon la loi, des produits destinés à la vente aux particuliers, fabriqués par les entreprises exerçant une activité productive et de services opérant sur le territoire national. En effet, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksasi, vient d’annoncer la mise en service à la mi-septembre d’une nouvelle centrale des risques au niveau de cette institution financière importante du pays. L’Argentier du pays a fait cette déclaration, hier, lors d’une rencontre l’ayant regroupée avec les P-DG des banques nationales. Une occasion durant laquelle il a exposé les tendances financières et monétaires du pays durant le premier semestre de l’année en cours. En effet, dans un système économique, encourager la consommation est une mesure permettant de créer un certain lien interdépendant entre le consommateur et le producteur, en vue d’une part intensifier la production locale et de l’autre satisfaire les besoins domestiques des ménages. Il va sans dire, que pour le reste, ce circuit engrange à la fois des bénéfices pour ces mêmes entreprises et par conséquent au trésor publique et à l’économie nationale de façon générale. Dans les faits, les banques sont appelées dans ce cas de figure à faciliter l’accès à ce service, alors que les opérateurs publics et privés se doivent d’offrir la demande nécessaire à la consommation. Les textes précisent aussi que les entreprises doivent se soumettre à la réglementation vis-à-vis des impôts et de la sécurité sociale. Enfin, la loi mentionne que le taux d’intégration des biens financés par la banque devra être fixé par un arrêté du ministère des Finances. Pour revenir aux propos de Laksasi, qu’appelle-t-on enfin une centrale des risques bancaire ? Il s’agit d’un service mis en place au sein de la Banque centrale d’Algérie qui devra selon le commun des définitions, assurer le recensement des crédits octroyés par les établissements financiers de tous le pays, afin de connaitre le résultat de tous les endettements consentis au profit des clients. Elle a comme rôle aussi de fournir des informations ainsi centralisées autour des opérations d’accréditation dans le détail. A la faveur de cette centrale qui sera opérationnelle à partir de la mi-septembre, et qui représente selon Laksasi, «un important outil d’aide à la gestion des risques de crédits», le crédit à la consommation sera relancé d’une manière effective au grand bonheur des ménages et des familles algériennes, intervenu, de surcroit, à l’aune de la dépréciation de la monnaie nationale à l’ombre de la baisse des ressources du pays.

Farid Guellil

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