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LE MAE SAHRAOUI À LA RTBF : L’invasion du Sahara occidental par le Maroc met en péril la sécurité de la région et celle de l’Europe

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Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré que la guerre au Sahara occidental et l’invasion de ce territoire par le Maroc mettent en péril la sécurité non seulement dans la région maghrébine, mais aussi en Europe. Dans une déclaration à la Radio télévision belge francophone (RTBF), le chef de la diplomatie sahraouie a affirmé que le conflit au Sahara occidental est « un conflit international sur lequel il n’y a pas d’information », ajoutant que « cette guerre a affecté les relations de l’Europe avec les parties en conflit ». Il a souligné que l’hospitalisation du chef du Front Polisario en Espagne a servi de prétexte au Maroc pour faire pression sur Madrid et sur les pays européens : « le Maroc voulait que l’Espagne et l’Union européenne suivent la déclaration de Donald Trump qui a reconnu illégalement l’occupation de notre pays par le Maroc et qui veut légaliser le fait accompli marocain. L’UE n’a pas suivi cette violation du droit international. » Ould Salek a estimé que des élus démocrates comme républicains ont critiqué la démarche « non seulement parce qu’elle est contraire aux décisions des Nations unies et à la légalité internationale, mais aussi parceque elle va à l’encontre des intérêts stratégiques des Etats-Unis dans la région ». Le Maroc espérait au contraire que l’Espagne et d’autres pays européens emboîtent le pas à l’ex-locataire de la Maison-Blanche. Pour augmenter la pression, les forces de sécurité marocaines ont laissé passer des milliers de candidats à l’exil vers l’enclave espagnole de Ceuta, le 17 mai. L’épisode a été perçu comme un chantage migratoire : le Maroc continuera à surveiller ses frontières vers l’Europe si l’Union fait un geste sur la question sahraouie. « On a vu que le Maroc a utilisé sa propre population civile comme chair à canon », dénonce Mohamed Salem Ould Salek, ajoutant que « les pays européens ont voulu s’accommoder avec le Maroc contre vents et marées. Cette complicité avec le Maroc l’a encouragé à dépasser les lignes rouges, y compris utiliser sa propre population civile, y compris les enfants, pour exercer un chantage sur l’Espagne et l’Europe. C’est inacceptable. L’UE doit assumer ses responsabilités. Le Maroc doit respecter les frontières de ses voisins, stabiliser les relations avec son voisinage. » Par ailleurs, les autorités sahraouies accusent le Maroc d’avoir ravivé le conflit sur le terrain et d’avoir fait voler en éclat le cessez-le-feu signé en 1991. « Le Maroc a violé à plusieurs reprises ce cessez-le-feu. Le 13 novembre 2020, il a franchi le mur qui séparait les troupes sahraouies et marocaines et a encore annexé une partie supplémentaire du territoire sahraoui, jusqu’à la frontière mauritanienne. Depuis lors, nous assistons à des combats entre les armées sahraouie et marocaine », a précisé le ministre sahraoui. Il a ajouté que le Maroc « devait aller de l’avant avec la solution démocratique, en laissant les Sahraouis choisir leur futur. S’ils veulent être Marocains, ils vont le dire à travers un référendum. Mais s’ils veulent être indépendants, il faut que le Maroc l’accepte ». Après ce blocage, le Maroc a mis sur la table une troisième voie : un statut d’autonomie pour la région du Sahara, mais sous souveraineté marocaine. « Cette proposition est inacceptable pour le Front Polisario », a indiqué le ministre, soulignant qu’ « avant la colonisation espagnole, le Sahara occidental n’a jamais fait partie du Maroc. Il ne s’agit pas d’une sécession. La Cour européenne de justice de Luxembourg l’a répété en 2018 : le Maroc et le Sahara sont deux pays séparés et distincts ». Il a appelé le Maroc à respecter « les frontières héritées de l’époque coloniale et ses propres frontières ».
M. B.

SAHARA OCCIDENTAL
L’Afrique du sud réitère son soutien au droit à l’autodétermination
L’Afrique du Sud a réaffirmé à nouveau  son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et a  assuré que sa position est fondée sur les principes du pluralisme, de la légalité internationale et de la recherche d’une solution politique au conflit du Sahara occidental. Lors d’une conférence virtuelle de haut-niveau consacrée au Sahara occidental, le représentant de l’Afrique du Sud auprès des Nations unies à Genève,  Emcholosky Nkosi, a réaffirmé « le principe de l’inviolabilité des frontières héritées après l’indépendance de l’Afrique et le droit des peuples colonisés à l’autodétermination et à l’indépendance ». À cet effet, le représentant sud africain a réitéré la « position de principe »  de Pretoria sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément à le Charte des Nations unies et à l’Acte constitutif de l’Union africaine (UA). « Le soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui est fondé sur les principes de pluralisme et de la légitimité internationale et la recherche d’une solution politique juste et durable au conflit », a soutenu le diplomate sud-africain lors cette conférence initiée par le Groupe de Genève. À ce titre, Pretoria a demandé à l’Union africaine et à l’Assemblée générale des Nations unies de « fixer une date » et « un calendrier » fixes pour la tenue du référendum conformément à l’avis consultatif de la Cour internationale de justice du 16 octobre 1975. Le diplomate sud-africain a, en outre, exprimé le soutien ferme de son gouvernement à la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental), exhortant le Conseil de sécurité de l’ONU à assumer ses responsabilités et à garantir une approche neutre et équilibrée qui aide les parties à avancer vers une solution définitive. Le diplomate sud-africain a rappelé le rôle historique de l’Organisation de l’unité africaine (aujourd’hui Union africaine) en tant que garante du plan de règlement du conflit du Sahara occidental signé par les deux parties en 1991, qui a conduit au déploiement du premier contingent de la Minurso pour superviser, entre autres tâches, le cessez-le-feu et organiser le référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui. À cet égard, Emcholoski Nkosi a salué les efforts déployés par l’organisation continentale pour mettre fin au conflit, dont le dernier a été la décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine lors de sa réunion du 9 mars 2021, après la reprise des affrontements armés entre la République sahraouie et le Royaume du Maroc après que ce dernier a violé les accords de cessez-le-feu en vigueur depuis 1991. Le Représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès des Nations unies à Genève a conclu son intervention en réaffirmant le soutien de son pays aux recommandations émises par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA sur l’évolution de l’escalade actuelle, et la tension le long du mur de sable et à mettre fin au conflit afin de sauver la région des guerres et de l’instabilité.
M. B.

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