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Le financement non conventionnel maintenu en 2019 : Plus de 1 800 milliards de DA seront imprimés par la Banque d’Algérie

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Les besoins du Trésor public algérien en financement sont très lourds durant l’exercice de 2019. En effet, selon le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, le montant global des billets de banque imprimés dans le cadre de ce financement non conventionnel s’élèvera à 1 874,4 milliards DA en 2019.

Alors que Le directeur général du Trésor, Fayçal Tadinit, avait annoncé récemment la possibilité de renoncer au recours au financement non conventionnel à partir de janvier 2019 et ce en raison de l’amélioration de plusieurs indicateurs économiques, il semblerait que cette «éventualité» a été abandonnée par le gouvernement. Ainsi, tandis que le montant global des billets de banque imprimés dans le cadre de ce financement s’élève à 2 185 milliards DA en 2017 et 1 820 milliards DA en 2018, le recours à ce mode de financement, dit «exceptionnel», sera tout aussi important en 2019, bien que le risque inflationniste n’est pas écarté. Dans une déclaration récente à la presse, le ministre des Finances a souligné la nécessité de «poursuivre dans ce mode de financement durant l’année 2019, et ce, en raison du déficit budgétaire accusé». Selon lui, une part de ce montant a été destinée au financement du groupe Sonatrach. Pour rappel, la loi complétant et modifiant l’ordonnance relative à la Monnaie et au Crédit, adoptée en 2017, permet à la Banque d’Algérie de procéder, à titre exceptionnel et durant une période de cinq années, à l’achat, directement auprès du Trésor, de titres émis par celui-ci, à l’effet de participer à la couverture des besoins de financement du Trésor et du Fonds national d’investissement (FNI), au financement de la dette publique interne et au rachat de la dette bancaire de Sonelgaz et Sonatrach. À noter que le directeur général du Trésor, Fayçal Tadinit, avait en novembre dernier abordé la possibilité d’abandonner ce mode de financement en 2019.
«Vu les nouvelles données économiques et l’amélioration de plusieurs indicateurs économiques; à savoir : la hausse des recettes fiscales pétrolières, des cours du pétrole et des recettes fiscales ordinaires, il est possible de renoncer au recours au financement non conventionnel à partir de janvier 2019 ou d’y recourir dans une moindre mesure par rapport à 2018», avait déclaré Tadinit devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), lors d’une réunion présidée par Toufik Torche, président de la commission, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2019.
« Le Trésor public attend pour l’instant les chiffres et les indicateurs économiques pour les mois de novembre et décembre 2018 avant de prendre, début 2019, les décisions concernant le financement non conventionnel», avait fait savoir le responsable.
Mais il semblerait que les donnes ont changé. Le niveau actuel des prix du pétrole n’arrange pas les affaires du pays. Ils se situent tout juste au-dessus de celui qui a servi de base à l’élaboration de la loi de finances, soit un baril à 50 dollars. Le déficit commercial, qui s’est contracté de façon significative après le rebond des prix, risque de se creuser à nouveau alors que les recettes hors hydrocarbures peinent à atteindre les 3 milliards de dollars. Autrement, tous les ingrédients sont réunis pour maintenir ce mode de financement, surtout que les réserves de change risquent de fondre comme neige au soleil dans les années à venir.
Lamia Boufassa

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