«Ma yebka, fi el oued, ghir hadjarou » (ne restera dans l’oued que ses galets). Cette expression bien de chez nous illustre, on ne peut mieux, les différentes étapes de sélection des prétendants jusqu’à l’annonce de la liste définitive des candidats par la Cour Constitutionnelle. Ils étaient 34 au départ, seuls 3 ont été admis à se présenter devant les électeurs algériens le 7 septembre prochain. Les conditions d’éligibilité à la plus haute fonction de l’État ont recalé pas moins de 31 prétendants. Il suffit de voir de plus près le profil des 3 candidats retenus pour comprendre le sérieux de la sélection. Au-delà du président sortant, Abdelmadjid Tebboune, que tous les Algériens connaissent et qui est soutenu par plusieurs partis politiques parmi les plus importants du pays, ainsi que plusieurs associations civiles, les 2 autres candidats, Youcef Aouchiche du FFS et Hassani Cherif Abdelaali du MSP pèsent de tout le poids de leur formation politique. Le FFS a été créé en 1963 par Hocine Aït Ahmed, l’un des héros de la Guerre de libération nationale. Lors du 60ème anniversaire de la création du parti, Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du parti a réaffirmé que le « parti poursuivait son combat pour préserver la souveraineté et l’unité de l’Algérie ».
Le souci premier du FFS est d’être « rassembleur et porteur d’espoir face aux discours de division qui sèment le désespoir ». Hassani Cherif Abdelaali, président du MSP créé en 1990 par Mahfoud Nahnah, est, pour sa part, convaincu que sa candidature est une « opportunité de poursuivre la voie tracée par la Déclaration du 1er Novembre 1954 ». Si les trois candidats mettent l’accent sur le resserrement des rangs et la préservation de l’unité nationale, cela est dû à un contexte régional et international chargé de menaces contre la paix et la stabilité. Des menaces qui ciblent directement notre pays. En plus de nos ennemis historiques que sont tous les néocolonialistes dans leur diversité, que nous connaissons tous, il faut y ajouter tous les conflits régionaux qui nous entourent ainsi que les luttes pour le leadership mondial qui nous font revenir à la période de la guerre. Nos succès qu’ils soient économiques, sociaux ou notre indépendance alimentaire toute proche, nos richesses naturelles, tout ceci développe un sentiment de jalousie et de haine chez nos ennemis déclarés ou pas. Pour nous défendre, nous avons la chance d’avoir une armée puissante et anticipatrice. Une armée issue du peuple et héritière de l’Armée de libération nationale. Il suffit de complémenter la puissance de notre armée avec la force de notre unité nationale. Sachant que l’unité d’un peuple est plus puissante que l’arme nucléaire. C’est cette unité qui a permis aux vietnamiens de vaincre l’armée française puis celle des Etats-Unis. L’élection présidentielle du 7 septembre est une belle opportunité. On peut choisir entre 3 candidats. Mais pour l’Algérie il n’y a pas d’autre choix. Seul le vote en masse protégera notre patrie. Partagez cette vérité !
Zouhir Mebarki