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L’ALGÉRIE ET LE MALI : Deux voisins qui regardent dans la même direction

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Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale malien, Abdoulaye Diop, a caractérisé parfaitement la nature exceptionnelle des relations entre l’Algérie et le Mali, en déclarant que les deux pays regardent dans la même direction et partagent les mêmes préoccupations et en soulignant que le président Abdelmadjid Tebboune et le président de transition malien Assimi Goïta « sont conscients du lien fort, séculaire, géographique, historique et même culturel qui unit les deux pays ».

Cette «exception» dans les relations internationales, s’est révélée plus nettement depuis l’arrivée au pouvoir à Bamako du président Goïta. « Je me réjouis de l’intérêt et de l’importance qu’accorde le président Tebboune à la relation entre le Mali et l’Algérie qui doit être toujours un facteur pour la paix et la stabilité dans la région », a affirmé dimanche le ministre malien, à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra. « Nous nous sommes particulièrement réjouis dernièrement aussi des déclarations fortes tenues par le président Tebboune qui a réaffirmé l’attachement de l’Algérie à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali (et) à l’importance pour les parties maliennes d’avancer plus vite et plus en profondeur par rapport à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, qui est d’abord dans l’intérêt des Maliens eux-mêmes », a encore souligné Abdoulaye Diop, qui était en visite en Algérie dans le cadre des consultations politiques régulières entre les deux pays. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, les deux ministres ont convenu de recommander « la poursuite des efforts conjoints pour densifier davantage le partenariat algéro-malien dans divers domaines et relancer les mécanismes de coopération bilatérale, y compris le Comité bilatéral stratégique dont la 18e session est prévue à Bamako, la Grande commission mixte ainsi que le Comité bilatéral frontalier ». S’agissant de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, les deux ministres se sont félicités des résultats « encourageants » de la deuxième réunion décisionnelle de haut niveau tenue à Bamako du 1er au 5 août concernant notamment la question cruciale du désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) et certains aspects des réformes politiques et institutionnelles. Ils ont « particulièrement souligné la nécessité de préserver et de soutenir cette dynamique positive de paix et de réconciliation en vue de conforter le processus en cours de réformes et de retour à l’ordre constitutionnel et favoriser une paix durable dans le pays. A cet effet, les chefs de la diplomatie des deux pays ont arrêté les dates de la réunion du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord (CSA) devant intervenir prochainement à Bamako sous la présidence de l’Algérie », a-t-on fait savoir. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres et le président de la commission de l’Union africaine(UA), Moussa Faki Mahamat, se sont félicités de la conclusion réussie de la réunion de niveau décisionnel sur certains aspects de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger, assurant « la disponibilité continue de leurs deux institutions dans le cadre de la médiation internationale, conduite par l’Algérie, afin de mener à terme le processus de paix ». Le processus de mise en œuvre de l’accord d’Alger, la réconciliation nationale et la relance de la dynamique de développement socio-économique, notamment dans le nord du Mali, se heurtent à des obstacles. L’agence chinoise Xhinua French rapporte qu’en début d’après-midi de ce dimanche, les Forces armées maliennes (FAMa) ont indiqué avoir repoussé une attaque de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) dans l’emprise de Tessit (Ansongo, région de Gao), dans le nord du Mali. Bilan: quatre soldats maliens, deux civils et cinq terroristes ont été tués. Tout récemment, le président Tebboune a indiqué que le terrorisme qui sévit au Mali « est provoqué, en partie, pour des raisons stratégiques qui poussent d’autres pays à le nourrir ».
M’hamed Rebah

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