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LE SUCCÈS DE SA STRATÉGIE ANTI-TERRORISTE A ÉTÉ ENCENSÉ DANS UN RAPPORT AMÉRICAIN : L’Algérie, un cas d’école

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L’Algérie, qui avait subi les affres des groupes de la mort dans les années 90 s’est forgée une expérience aguerrie dans la lutte contre le terrorisme. Depuis lors, ce combat gagné et mené sur les fronts sécuritaire et politique est érigé en modèle de lutte applicable à tous les pays qui souffrent de l’hydre extrémiste. Dont acte, le dernier rapport de l’« American Enterprise Institute » dressant le topo des activités djihadistes récentes et leurs « improbables » menaces sur notre pays en particulier.
Intitulé « Les États africains à risque pour les salafistes-djihadistes » et élaboré pour ce mois d’aoÛt 2022, le rapport établi par ce Think tank américain – très écouté à Washington parmi le milieu des décideurs américains- a dressé la situation de l’activité terroriste en Afrique du Nord, le Sahel et dans le continent en général.
Cet organe spécialisé américain a mis l’accent sur le succès de la stratégie de lutte conçue par l’Algérie sur les volets sécuritaire, politique et social. Une vision qui, grâce à l’engagement sans faille de son armée et ses services de sécurité ainsi que le degré de veille du peuple face aux groupes de la mort durant la décennie noire, a payé contre le terrorisme. Plus tard, lorsque notre pays- à l’instar de beaucoup d’autres qui ont découvert tardivement et fini par se résoudre à l’idée de reconnaitre à ce phénomène subversif une menace sans frontières- faisait face aux nouvelles branches armées des redoutables AQMI (Al-Qaida au Maghreb islamique) ou encore Daesh (L’Etat islamique, c’est encore grâce à la mise à jour continuelle de la stratégie de lutte algérienne que les semeurs de la mort ont été vaincus.
Prenons l’exemple de l’affaire des otages de Tiguentourine en 2013 à travers laquelle l’Algérie a démontré au monde entier les capacités de son armée et de ses services de sécurité quant à pouvoir riposter à toutes formes de menaces sur la sécurité du pays, ses biens et citoyens. À ce titre, cette affaire comme tant d’autres qui ont endeuillé des milliers de familles et des corps de sécurité algériens n’est pas sans rappeler le récent hommage solennel rendu par le président Tebboune aux patriotes et sauveurs de la République durant les années 90. Qu’ils soient anciens hauts cadres et ténors de l’Armée nationale populaire ou familles de citoyens martyrs, tous ont reçu la reconnaissance de la Nation pour tous les sacrifices consentis pour que la République puisse alors rester debout.
Ce n’est donc pas un hasard si aujourd’hui, en dépit de l’isolement mondial dont avait souffert notre pays seul face à l’hydre intégriste qui massacrait les citoyens dans le sang, le monde entier continue à louer les mérites de la politique algérienne dans un domaine objet de débats internationaux en tout ce que ce phénomène constitue comme menace à grande échelle.

La grâce de « la lourde »  riposte militaire algérienne
En effet, le rapport du Think Tank américain, qui s’est posé la question pour savoir si l’Algérie, par exemple, présente les moyens nécessaires sur les plans militaire et sécuritaire, pour faire avorter toute menace des groupes terroristes encore en activité dans la région, la réponse est « oui ». Autrement dit, « l’Algérie a fait face à une violence salafiste-djihadiste considérable mais a largement réprimé la menace », conclu de prime abord ce rapport. Pour les rédacteurs, une « grande partie » des salafistes djihadistes en activité dans le nord-ouest de l’Afrique, dont la menace est développée en Algérie, via AQMI et ses prédécesseurs, sont formés à partir des décombres des groupes criminels constitués début des années 90 après l’arrêt du processus électoral comme décision salutaire pour la pérennité de l’Etat-nation.
Plus tard, après la naissance de nouvelles branches armées avec l’évolution des modes opératoires en matière de capacités de frappe comme corollaire, « AQMI a lancé plusieurs attentats majeurs en Algérie  dans les années 2000 et au début des années 2010, mais ces attaques ont diminué au cours du passé 10–12 ans », lit-on dans ce rapport selon lequel, encore, « le défunt dirigeant d’AQMI a même reconnu en 2017 que le groupe avait perdu son soutien et ses capacités en Algérie. »
Quant aux raisons derrière le déclin des groupes terroristes en Algérie, le rapport cite l’amélioration des capacités militaires algériennes et la coopération militaire algéro-tunisienne. Les analystes citent également le rejet du fait terroriste par le peuple algérien sachant que les massacres à ciel ouvert et les crimes terroristes des années 90 ont marqué les esprits des Algériens.
Selon ce rapport, l’État islamique a également « tenté en vain d’établir une présence durable en Algérie » alors que ses cellules dormantes et les dirigeants ont « persisté pendant plusieurs années, mais ils ont fini par s’effondrer sous le poids d’une lourde riposte militaire algérienne ».
Comme les efforts en matière de sécurité « ont empêché AQMI et l’État islamique de faire un retour significatif dans l’Algérie », lit-on aussi, alors que les djihadistes « n’ont pas réussi à regagner du terrain malgré d’importants bouleversements politiques et sociaux, dont on cite le Hirak.
Farid Guellil

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