Le partenariat algéro-russe dans le secteur énergétique est bien parti pour durer et a encore de très beaux jours devant lui, c’est ce qui ressort des dernières déclarations du patron du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, lors d’une une interview accordée à la chaîne RT Breaking news.
Outre le renforcement du partenariat stratégique, la promotion de l’adhésion algérienne aux BRICS, l’utilisation des monnaies nationales et la dé-dollarisation, la visite du président Tebboune en Russie a propulsé la coopération entre Alger et Moscou dans le secteur énergétique vers une nouvelle dynamique, sans précédent. C’est ce que l’on constate de prime abord à travers un communiqué du Kremlin, qui confirme que l’Algérie et la Russie, dans leurs accords bilatéraaux, prévoient bel et bien « d’intensifier leur coopération dans les domaines de l’exploration et de la production d’hydrocarbures, du traitement du pétrole et du gaz et de la pétrochimie ». Le président russe, Vladimir Poutine, a lui-même reconnu dans ses déclarations en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), que « les efforts russes au sein de l’OPEP+ et du Forum des pays exportateurs de gaz, ont facilité la stabilisation des marchés mondiaux de l’énergie ».
Une approche soulevée notamment par le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, qui s’est félicité des relations solides qui lient Sonatrach avec son homologue russe Gazprom, mettant en avant l’élargissement des secteurs d’activité et des investissements à travers ce partenariat d’envergure entre les deux pays. « Gazprom est un partenaire fiable de Sonatrach, et nous travaillons au développement de certains champs en Algérie. Nous avons pu signer deux découvertes importantes dans le champ d’El-Assal, situé dans le bassin de Berkine, à environ 140 km au sud-est de Hassi Messaoud », a confié le patron de Sonatrach au média russe. Pour rappel, le groupe Gazprom est un acteur majeur sur le marché énergétique mondial, produisant environ 93% du gaz naturel russe, tout en contrôlant 16% des réserves mondiales. En 2014, Gazprom a été classé comme étant le deuxième plus gros investisseur du monde, avec 44,5 milliards de dollars d’investissements.
« Produire 2 millions de m3 de gaz naturel par jour »
Sollicité pour donner plus d’explications sur ce nouvel accord de partenariat, Hakkar a fait part d’ « un investissement de l’ordre de 950 millions de dollars qui sera scindé en deux phases », et cela « afin de produire entre autres, quelque 2 millions de m3 de gaz naturel quotidiennement ».
Selon l’intervenant, cette convention bilatérale permettra de «renforcer le partenariat et permettre une hausse de l’offre ». L’interlocuteur algérien ajoutera, dans ce même contexte, qu’«il y aura une forte demande de gaz sur les marchés nationaux et étrangers dans les années à venir, et nous travaillons donc pour répondre à cette demande de gaz naturel ». Concernant la mise en production de ces champs, Toufik Hakkar a annoncé que la première production « sera lancée d’ici 2028 », en raison des obligations liées aux installations d’envergure que les deux parties devront mettre sur pied.
« Il sera question de développer ces deux champs et de les doter de toutes les installations nécessaires telle que la mise en place d’une unité de traitement pour la production de gaz naturel, de condensat et de GPL », a précisé Hakkar.
En fin d’entrevue, le P-DG de Sonatrach a indiqué que le groupe algérien « travaille également avec d’autres entreprises russes dans le secteur des services et la construction d’usines ».
Hamid Si Ahmed
