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LA CHAMBRE HAUTE S’APPRÊTE AUJOURD’HUI AU MÊME EXERCICE : Le projet de Constitution adopté sans coup férir à l’APN

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Prévoyant d’instaurer un État moderne et promet une réponse aux revendications du Hirak du 22 février, à travers une « réforme globale » des institutions, le projet de la révision de la Constitution, qui sera soumis au référendum le 1er novembre prochain, a été adopté, jeudi, par l’Assemblée populaire nationale (APN).

Le texte a été approuvé après un « débat restreint » de seulement 48 heures au sein de la Commission des affaires juridiques, administratives et des libertés, avec le soutien de la majorité parlementaire. Quelques députés issus des groupes MSP et l’Alliance des trois partis Nahda-Adala-Bina – excepté El-Bina auquel appartient le président de l’APN, Slimane Chenine –, ont boudé la plénière, se disant « pas concernés » par ce vote, une manière pour eux de protester contre « la méthode expéditive dont ce projet de loi a été adopté ». Cependant, même s’ils jugent que « rien n’a changé dans la future Constitution dans le fond, à part quelques détails », les députés MSP et ceux d’Ennahda et Adala se sont dit « concernés par le référendum du 1er novembre » et qu’ils attendent « la suite à donner » par les états-majors de leurs partis respectifs.
Après l’APN, le projet de révision de la Constitution sera voté aujourd’hui au Conseil de la Nation (Sénat). Saluant le vote sur ce texte, le président de l’APN, Slimane Chenine, a estimé à l’issue de la séance plénière de vote, à laquelle ont assisté le Premier ministre et beaucoup de membres du staff gouvernemental, que la nouvelle Constitution constituait « un jalon pour l’édification de la nouvelle République dans une optique réformiste claire ». Chenine a expliqué que le vote sur ce « document suprême » constituerait « un nouveau jalon pour notre processus et serait porteur de messages clairs à tous les douteux des capacités du peuple et ceux qui ne souhaiteraient pas voir l’Algérie se remettre à nouveau sur ses pieds pour réaliser son saut politique, socioéconomique et culturel ». À cette occasion, Chenine a exhorté « les enfants fidèles de l’Algérie à conjuguer leurs efforts et faire montre de bonne foi », estimant que « grâce aux bonnes intentions seulement, nous avançons résolument vers la nouvelle Algérie qui ne sera pas facile à bâtir face aux véritables entraves déjà en place, d’autres créées par refus au changement, aux forces étrangères malsaines désirant régler des comptes historiques ou géopolitiques, ou encore face à un environnement géographique enflammé n’acceptant pas de gaspiller plus de temps ». Cette démarche s’appuie sur « les composantes et les spécificités du peuple, dont la diversité est un des facteurs de richesse et ne pourra guère s’ériger en un facteur de division ou en une entrave, mais en un point fort sur lequel nous reposons tous et ensemble pour l’édification de la Nouvelle République ». Pour le président de la Chambre basse du Parlement, ce vote se veut « une admission, une confirmation, voire une conviction vis-à-vis du droit du peuple à l’élection, ce peuple pour lequel le président Tebboune s’était engagé à placer en tête des priorités, en lui permettant de l’accompagner dans la prise de décision et en y recourant pour consultation pour les causes importantes aux yeux de l’État et de la société ». Le président Tebboune a ainsi promis de « mettre un terme à l’ère de la tutelle sur le peuple ». «L’adoption, aujourd’hui, du projet de révision de la Constitution avant de le soumettre au référendum populaire, sera le point de départ pour le parachèvement de l’édification des institutions de l’État selon une nouvelle vision », a mis en avant Chenine, appelant à « l’implication et la coopération de tout un chacun dans cette démarche, en vue de réaliser le changement et le sursaut escomptés ». Le projet de révision de la Constitution « répond aux besoins et exigences de la nouvelle République ainsi qu’à une des principales revendications du Hirak populaire, à savoir l’application des articles 7 et 8 de la Constitution, permettant ainsi au peuple de s’attacher à sa souveraineté et d’avoir son mot à dire dans toutes les questions relatives au pays et à l’État », a-t-il poursuivi. Dans ce cadre, Chenine s’est dit confiant que le peuple « accueillera favorablement les révisions apportées à la Constitution qui porte en elle un changement radical loin du spectre de la personnalisation, du monopole et la dominance vers l’extension et la répartition des prérogatives aux institutions, la prospective des crises et des mutations sociétales ». À la fin, le président de la chambre basse du Parlement a salué « l’engagement du président de la République à organiser un référendum sur la Constitution dans la première année de son mandat en dépit de la crise sanitaire et ses retombées ».
Hamid Mecheri

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