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Journée mondiale du diabète : Plus de 10 % des Algériens sont diabétiques

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Le diabète toucherait plus de 10% de la population algérienne. Un taux qui reste, toutefois, incertain puisqu’on parle seulement des malades dépistés, précise le président de l’Association des diabétiques d’Alger, Fayçal Ouhadda. Selon lui, pas moins de 15 000 personnes seraient porteuses de la maladie.
Intervenant, hier, au forum du quotidien “El-Moudjahid” à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le diabète, Ouhadda estime que le rendez-vous est une opportunité afin d’informer et sensibiliser davantage les gens, quant aux risques d’être atteint de la maladie et, notamment, comment la prévenir. Bien que le travail de sensibilisation se fasse quotidiennement, souligne-t-il, la Journée internationale de lutte contre le diabète est, tout de même, une occasion pour tirer la sonnette d’alarme, et de réitérer l’engagement de l’Association à défendre les malades et leur porter main-forte. Ainsi, selon le conférencier, près de 10% de la population aurait le diabète. Il s’agit, selon lui toujours, de malades ayant été soumis à un dépistage. «Il se peut que beaucoup de personnes soient diabétiques, mais ils ne le savent pas», a-t-il noté. C’est dans ce sens qu’il a relevé la nécessité de procéder à un dépistage chaque année pour savoir si l’on est porteur de la pathologie, sachant que l’un des types de diabète peut ne pas présenter de symptômes. C’est le cas, en effet, du type 2, explique Abdelhafidh Habitouche, médecin-coordinateur à la Maison des diabétiques de Rouisseau à Alger. Lors de son intervention, il a fait savoir que le diabète de type 2 serait le plus répandu au sein de la population. Le malade peut, pourtant, ne pas présenter de symptômes sur une période allant de 5 à 10 années ce qui rend sa détection difficile, relève-t-il, en affirmant que seul le dépistage pourrait le révéler. Concernant toujours le cas du diabète type 2, Habitouche indique que le malade en devient atteint lorsque le pancréas fonctionne mal. Une alimentation saine est très vite recommandée, si cette dernière n’apporte pas d’amélioration, la prise de médicaments est par la suite demandée. Concernant le type 1 de la pathologie, le même intervenant indique que celui-ci ne peut être traité qu’avec la prise d’insuline car le pancréas ne fonctionne plus. S’agissant du type 3, ou communément appelé diabète gestationnel, celui-ci est contracté par la femme enceinte au cours du deuxième trimestre de grossesse. Évoquant, par ailleurs, les centres de soins appelés “Maisons de diabétiques”, les conférenciers font état de l’existence de cinq centres au niveau de la Capitale. Celle de Ruisseau est la plus convoitée, souligne dans ce contexte Abdelhafidh Habitouche avec près de 20 000 patients. Le centre s’occupe des malades à l’âge adulte, alors que les enfants sont traités par les pédiatres et non pas les diabétologues.
Le centre accueille des patients provenant de différentes wilayas du pays ce qui rend la tâche très difficile en matière de prise en charge, déplore le médecin. En effet, dit-il, le centre est submergé ce qui remet en cause la qualité de la prise en charge. C’est dans cette optique qu’un système de base et un circuit bien déterminé doivent être mis en place afin que les patients puissent être soutenus et pris en charge convenablement, notamment, dans les villages éloignés et les wilayas du Sud, recommande Habitouche ; pour qui, également, le renforcement des structures est une nécessité absolue pour la prise en charge du «pied diabétique» qui est l’une des complications extrêmes de la maladie. «La plupart des cas arrivent, malheureusement, à l’amputation», déplore le médecin.
Ania Nait Chalal

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