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GHAZA : Israël poursuit ses bombardements

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Les forces d’occupation ont poursuivi, hier, le bombardement de la bande de Ghaza où plusieurs palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres blessés.

Au sud du quartier de Sheïkh Radwan, à Ghaza un bombardement contre un immeuble résidentiel a fait des dizaines de morts et blessés. Un autre raid a visé une maison dans le camp de Khan Yunès, dans le sud de la bande de Ghaza, faisant également plusieurs victimes. Selon des sources médicales au moins 40 citoyens ont été tués et des dizaines de blessés à la suite de raids israéliens qui ont ciblé la ville de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Ghaza. Diverses zones au nord et au sud de la Bande ont été témoins de violents bombardements, qui ont touché de nombreuses maisons, des immeubles résidentiels et les environs des hôpitaux. Les mêmes sources ont ajouté que 10 personnes ont été tuées dans un autre bombardement qui a visé une maison dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza. L’artillerie et les drones de l’occupation ont bombardé également les environs de l’hôpital Kamal Adwan dans le camp de Jabalia.

L’armée israélienne compte ses morts
Sur le terrain, l’armée israélienne ne cesse de subir des pertes humaines et matérielles dans les combats au sol l’opposant à la résistance palestinienne à Ghaza. Hier matin, Tsahal a annoncé la mort de trois de ses soldats, dont un capitaine, tués dans les combats terrestres dans la bande de Ghaza, tandis que quatre autres, dont un officier, ont été grièvement blessés. Le bilan porte à 10 le nombre de militaires israéliens tués à Ghaza en 24 heures. Les médias israéliens ont publié les noms des soldats morts en vertu de la clause « autorisation de publication ». Le journal israélien « Yedioth Ahronoth » et le site Internet « Ynet » ont rapporté, par ailleurs, les témoignages de soldats israéliens qui se sont retirés des champs de batailles après avoir essuyé des tirs nourris lors d’une embuscade tendue par la résistance palestinienne à Ghaza. Cette dérobade des soldats israéliens, s’est soldée, par le limogeage du commandant de compagnie de « l’armée » et de son adjoint. « On s’attendait à un petit nombre de combattants palestiniens avant de subir un feu nourri des dizaines de résistants armés de mitrailleuses, des RPG et tirant des obus légers, provenant de différentes directions», a témoigné l’un des militaires israéliens, assurant que la décision du commandant de la compagnie de se retirer à éviter au groupe de subir des pertes en vies humaines. Dans un autre registre, une étude portant sur l’état psychologique des colons israéliens qui ont été directement ou indirectement témoins des évènements du 7 octobre dernier qui coïncide avec l’opération du Déluge Al Aqsa menée par la résistance palestinienne a démontré que 50 % des 420 colons, âgés de 18 ans et plus concernés par cette enquête et dont des membres de la famille ont été tués souffrent encore des symptômes de stress post-traumatique. L’étude a révélé également que 34% des interrogées parmi les personnes qui n’étaient pas directement exposées à cet évènement souffrent également de ces symptômes. Les colons objet de l’étude ont été interrogés surtout sur leur niveau d’exposition à ces événements, et sur les troubles psychologiques qui s’en suivis notamment les dépressions et l’anxiété, ainsi que sur les changements dans les habitudes de consommation de diverses substances addictives et les médicaments. Sur ce dernier point, l’étude a montré que 16 % des questionnés consomment depuis le 7 octobre, plus du tabac, 10 % ont connu une hausse dans la consommation d’alcool, 5,5% s’adonnent à davantage de cannabis, et 11 % se droguent encore plus. Cette étude a révélé également une augmentation de l’utilisation de tranquillisants, des somnifères et d’analgésiques. Dans un article publié par le journal israélien « Haaretz », le correspondant chargé des questions de santé, Ido Afrati, a qualifié les résultats de cette étude qui a été menée un mois après l’opération du Deluge Al-Aqsa « d’inquiétants ».

Quand d’anciens militaires israéliens épinglent Netanyahou
Une autre enquête menée cette fois-ci par le webzine israélien “+972 Magazine” et fondée notamment sur des entretiens anonymes avec sept membres, actuels et anciens, des renseignements israéliens a révélé, par ailleurs, que la stratégie militaire de Tsahal dans sa guerre contre Ghaza, notamment le recours à l’intelligence artificielle baptisée “Habsora” serait en grande partie responsable du massacre des civils palestiniens dans l’enclave palestinienne. L’autorisation donnée par l’armée israélienne de bombarder des cibles non militaires, l’assouplissement des contraintes concernant les pertes civiles, […] et l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle […] semblent avoir contribué à faire de centaines de victimes civiles, conclut l’enquête. L’aveuglement du gouvernement israélien et sa politique meurtrière dans le territoire palestinien notamment pour les civils a été également critiquée par d’anciens militaires israéliens, appelant que la vengeance n’est pas un plan de guerre. « Cette guerre est différente de toutes les autres opérations en raison de l’attaque du Hamas… mais cela ne signifie pas que nous avons le droit de faire ce que nous voulons. », a souligné Uri Givati, directeur du soutien à ce groupe baptisé Breaking the Silence dans une déclaration au site américain The Daily Beast. Selon lui, certains parmi les dirigeants actuels en Israël parlent de réoccupation de Ghaza, et d’autres de vengeance pour raser le territoire. Ces positions sont inquiétantes pour deux raisons, dit-il. La première, explique-t-il, est qu’elles sont immorales et inhumaines et la deuxième est qu’il est nécessaire que les opérations soient conçues selon une vision qui ouvre la voie à la paix, et à l’avenir et non à la haine et à d’éternels conflits et combats entre les deux parties.

Situation sanitaire dramatique à Ghaza
S’agissant, par ailleurs, de la situation sanitaire dans l’enclave palestinienne, elle est de plus en plus critique notamment avec l’arrêt de l’activité de plusieurs hôpitaux en raison des pénuries en médicament, en carburant et en matériels. Le Directeur médical de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa, Iyad Al-Jabri a affirmé que la situation sanitaire dans la bande de Ghaza est catastrophique avec un besoin énorme pour les fournitures médicales, rappelant que l’hôpital Kamal Adwan est presque hors service, ce qui signifie, ajoute -t-il, que toute la région du nord de la Bande n’a aucun hôpital. Selon des sources palestiniennes environ 55 ambulances sont, par ailleurs, hors service. Au sud de Ghaza, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué, hier, avoir presque entièrement déplacé son matériel médical qui était situé dans deux entrepôts à Khan Younès, sur ordre de l’armée israélienne. Lundi le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué qu’un entrepôt d’aide médicale de l’OMS situé dans le sud de la bande de Ghaza doit être vidé dans les 24 heures. Le représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés, Richard Peeperkorn, a assuré que l’entité sioniste leur avait ordonné de déplacer le matériel, assurant qu’il n’y a pas eu de « document » de l’entité sioniste, mais un « contact direct avec l’OMS à Ghaza, avec mon équipe et moi-même ».

1,9 million de déplacés
Selon l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), le nombre de personnes déplacées dans la bande de Ghaza a atteint près de 1,9 million, soit plus de 80% de la population de l’enclave. Du 30 novembre au 2 décembre, au moins 60.000 habitants de l’enclave se sont réfugiés dans les abris de l’UNRWA dans les régions du centre et du sud de Ghaza, assure la source qui affirme que près de 1,2 million de personnes déplacées sont enregistrées auprès de 156 agences de l’UNRWA dans la bande de Ghaza, dont environ 1 million dans le sud de l’enclave. En moyenne, chaque agence abrite environ 10.300 personnes, soit « plus de quatre fois sa capacité », poursuit la même source. Le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a mis en garde contre les risques d’un « tsunami humanitaire » à cause de l’agression sioniste dans la bande de Ghaza notamment avec l’arrivée de l’hiver. Le Qatar a annoncé lundi l’allocation d’une somme de 65,7 millions de riyals qatariens (environ 18 millions de dollars américains) à l’UNRWA pour 2023 et 2024 dans le cadre de son engagement pour l’année 2024 afin de soutenir le peuple palestinien et combler le déficit de financement de l’agence.
Brahim O.

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