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Ghardaïa : mise en eau de la station de traitement des eaux usées par lagunage d’El-Menéa

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La station d’épuration (STEP) des eaux usées par lagunage de la région de type « lagunage aérée » d’El-Menéa (275 km au sud de Ghardaïa) a été mise en service mardi. Construite à proximité du milieu récepteur le lac de Sebkhat El-Maleh, sur une superficie globale de 35 hectares, la STEP d’El-Menéa constitue un projet qui participera à la préservation de l’environnement et du patrimoine naturel faunistique et floristique de cette zone classée comme zone humide d’importance internationale, en 2004, par la convention de Ramsar, ainsi que de la nappe phréatique d’El-Menéa, a fait savoir le chef des projets à la direction des ressources en eau de la wilaya de Ghardaïa.A fort impact écologique, cette infrastructure, respectueuse de l’environnement et du développement durable dans la région, assurera un traitement biologique de l’ensemble des effluents d’eaux usées des quartiers et tissus urbains des deux localités mitoyennes de la région, à savoir Hassi El-Gara et El-Menéa, avec une capacité de traitement de 33.500 m3/ jour, a précisé Missoum Benritab. Réalisée par l’Entreprise algérienne AMENHYD (Aménagement, Environnement, Hydraulique), selon les normes universelles, cette STEP s’inscrit dans le cadre de l’ambitieux programme de prise en charge des rejets des eaux usées, de la préservation de l’Environnement et des ressources hydriques, initié par le ministère des Ressources en eaux et de l’Environnement à travers l’ensemble des wilayas du pays, a-t-il souligné. Mobilisant un investissement de l’ordre d’un milliard de dinars, la STEP d’El-Menéa est conçue, selon les plans de réalisation, de manière à traiter les eaux usées naturellement au moyen d’un procédé d’épuration par lagunage naturel, avant d’assurer le rejet des eaux épurées dans un milieu récepteur « exceptionnel et fragile » de la zone humide du lac Sebkhat El-Maleh. Cet ouvrage de lagunage naturel comporte quatre (4) bassins anaérobies, renforcés de quatre bassins facultatifs et de quatre autres bassins dits de maturation qui épurent les eaux usées avant qu’une partie épurée ne soit rejetée dans le lac, et les autres destinées à l’irrigation agricole, a expliqué le responsable des projets à la DRE. A l’entrée de la STEP, les effluents d’eaux usées des zones urbaines d’El-Menéa et Hassi El-Gara passent par des dégrilleurs, un moyen de nettoyage automatique avant de passer dans un canal rectangulaire dit de dessablement et de déshuilage pour l’élimination des matières volumineuses (sable et graisse), alors que les résidus riches en matières organiques qui se déposent dans les bassins seront séchés avant d’être exploités pour la fertilisation des sols agricoles. Pour les pouvoirs publics, l’amélioration des systèmes d’assainissement et en particulier de l’épuration, est un défi majeur pour préserver et améliorer la qualité des ressources hydriques existantes. De nombreux autres projets respectueux de l’équilibre environnemental, dotés d’investissements importants, sont programmés au niveau de l’ensemble des communes de la wilaya de Ghardaïa, a fait savoir M. Benritab. Parmi ces projets, le lancement des études de réalisation de sept stations de traitement des eaux usées dans les localités de Seb-Seb, Hassi-Lefhal, Mansourah, Zelfana, Bouhraoua, Oued Nachou et Noumerate. La wilaya de Ghardaïa compte actuellement quatre STEP, celle de Kef El-Doukhane qui prend en charge les eaux usées des quatre communes de la vallée du M’zab depuis 2011, celle de Guerrara mise en service en 2013, celle de Berriane en janvier 2015 et aujourd’hui celle d’El-Menea.

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