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Béchar : de violents affrontements entre les Subsahariens et les habitants à Hay El-Gharassa

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La brigade anti-émeute du service de maintien de l’ordre a vainement essayé de les disperser avec des grenades lacrymogènes. Les vieux des quartiers cités ont exigé la présence du wali pour lui faire part de leurs doléances. Le chef de cabinet, puis le chef de la daïra de Béchar dépêchés sur les lieux sont rentrés bredouilles. Vers 16 heures la grogne est montée d’un cran. Il y a eu échange des tirs de projectiles entre les subsahariens et les jeunes qui les encerclaient. Puis, il y a eu une vraie bataille rangée entre les belligérants. Un policier qui s’interposait entre eux a été blessé au bras par un coup d’épée qui lui a été assené par un subsaharien. à 18 heures, le lancement de projectiles a repris. Une vraie pluie de caillasse s’abattait sur les locaux à l’intérieur desquels les subsahariens s’étaient retranchés. Quelques jeunes de Hay Gharassa ont escaladé les murs. Ils se sont faufilés à l’étage supérieur des locaux. Ils ont défoncé la porte du premier local se trouvant à gauche et se sont introduits dedans. Les agents anti-émeute ont tiré des grenades lacrymogènes pour dissuader d’autres jeunes de les suivre. à ce moment-là nous étions près des policiers dans une tentative de prendre des photos de près. Nous avons échappé à une pluie de projectiles qui ciblait les agents de l’ordre. Nous avons reculé. à ce moment-là, les assaillants qui se sont introduits dans le local sont ressortis. L’un d’entre eux avait une couverture entre les mains. Il est allé la jeter au feu allumé parmi les objets hétéroclites barrant la route. Un jeune qui a été touché en plein visage par une grenade lacrymogène a été évacué par la Protection civile vers les UMC de l’hôpital Tourabi-Boudjémaâ. à 20 heures 17 minutes, nous avons quitté les lieux. Tous le monde craignait le pire sur ce qui allait advenir durant la nuit, étant donné que le premier responsable de la wilaya n’avait donné aucun signe ni pris aucune initiative pour évacuer ces Subsahariens encerclés ou apaiser cette population en furie. Pour rappel, nous avons tiré la sonnette d’alarme dans notre édition du 3 décembre 2015 sur ce qui se passait dans ces locaux du président situés près de l’OPGI, dont les soi-disant artisans n’ont pas trouvé mieux que de louer les locaux qui leur ont été attribués pour l’exercice de leurs métiers à des Subsahariens en contre-partie d’un loyer mensuel de 10 à 15 mille dinars..
Les Subsahariens y ont apporté des aménagements qui défigurent l’architecture initiale. Ils vivent jusqu’à 20 par local de 10 m². Les conditions d’hygiène sont quasiment absentes dans ces lieux. Les fortes odeurs d’urine vous agressent l’odorat dès que vous vous approchez de ces locaux. Youcef, le gardien du marché de Gharassa dira que ces Subsahariens squattent les locaux attribués aux artisans. Benjedou Tahar, retraité de l’ANP, est le seul algérien qui vit au niveau du rez-de-chaussée de ces locaux construit en R+1. Ce père de famille dira qu’il est là bien avant l’arrivée de ces nouveaux locataires, il y a deux ans de cela. Lui qui est au courant de tout ce qui se passe à cet endroit, dira que ce sont les artisans bénéficiaires des locaux qui les louent entre 10 et 15 mille dinars par mois aux Subsahariens. Il dira que par crainte pour son épouse et ses enfants, il est obligés de s’enfermer chez lui à partir de 18 heures. « Le soir, dira-t-il, la vie devient intenable en ces lieux. Il y a des beuveries, de la consommation de drogue, de la prostitution, des cris et des bagarres. Il y a aussi des voyous qui y viennent soit pour vendre alcool et drogues soit pour boire, consommer de la drogue ou fréquenter les Subsahariennes. Je me suis adressé plusieurs fois au P/APC et à la police mais, rien de positif n’a été fait. Les policiers viennent ici de temps en temps et disent qu’ils ne peuvent rien faire. » De leur côté, les Subsahariens que nous avons rencontrés sur les lieux nous ont montré un local situé au premier étage. Une pièce de 10m² dont les murs sont transpercés de pieux servant à soutenir des sacs contenant des effets des locataires. Cartons, vieux matelas en éponge synthétique et couvertures jonchent le sol. Nos guides assureront que 20 personnes dorment dans ce local. Au niveau du hall qui se trouve en face de la cage d’escaliers, un débrouillard parmi ces locataires a bien installé une gargote de fortune pour vendre œufs durs, omelettes, thé et café. En face de lui, une Subsaharienne est assise sur un tabouret derrière une table sur laquelle est posé un sac en plastique contenant des baguettes de pain destinées à la vente.
Messaoud Ahmed

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