Accueil ACTUALITÉ Gestion de l’argent public : Les députés demandent des comptes

Gestion de l’argent public : Les députés demandent des comptes

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Les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont, largement critiqué hier la gestion frauduleuse de l’argent du peuple et de la rente pétrolière, notamment dans le financement des projets inexistants, relevées par la Cour des comptes dans son rapport sur le projet de règlement budgétaire de 2014. Le débat sur le règlement budgétaire de 2014 tenu, hier au sein de l’APN, a été marqué par un climat de mécontentement de la part des députés ayant intervenu. En effet, leurs critiques se sont axées sur les enveloppes énormes qui ont été dépensées dans des projets sans importance, ainsi que le financement des projets inexistants et l’absence totale de l’État dans le recouvrement fiscal. Toutefois, les députés ont tous félicité les observations de la Cour des comptes, entre autres, Bachir Kara, élu du RND, qui a appelé les responsables au sein des institutions à prendre en considération ces recommandations qualifiées d’ importantes vu qu’elles insistent sur la rationalisation et la maîtrise des dépenses.
Dans ce contexte, les représentants du Parti des travailleurs (PT) ont indiqué qu’il s’agit des mêmes observations qui reviennent, chaque année, dans les rapports de la Cour des comptes sur les différentes lois de règlement budgétaire dénonçant la réévaluation des projets qui est devenue un moyen pour détourner les fonds publics au niveau des différents département ministériels. Dans ce sens, Rachid Khane a fait état de 2,5 % de recouvrement sur les tous les impôts contre 97,5 % d’évasion fiscale arguant que l’activité économique informelle est derrière cet état de fait. Du côté de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), Abdelkader Belarbi a avancé un chiffre de 47 milliards de dinars qui ont été dépensés en dehors des circuits ministériels, précisant que les responsables ne veulent pas en finir avec l’opacité et le gaspillage, et ce, malgré la crise qui plombe l’économie nationale. En parallèle, le député de l’AAV Nacer Hamdadouche a déploré l’absence du contrôle et l’État de droit en précisant que dix départements ministériels refusent de collaborer avec la Cour des comptes. Quant à Abderrahmane Ben Ferhat, il a appelé le gouvernement à prendre en considération les observations de la commission des finances au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN) concernant le règlement budgétaire. Par ailleurs, la commission des finances au sein de l’APN a proposé, dans son rapport sur le règlement budgétaire 2014, exposé hier, la mise en place d’un contrôle postérieur de moins de deux ans, plutôt que moins de trois ans, sur les lois des finances. Selon les membres de de cette commission, cette mesure permettra de mieux maîtriser les dispositions des LF, ainsi que la situation financière du pays.
Cependant, l’ensemble des députés ont manifesté leur mécontentement par rapport à cette proposition suggérant la réduction du contrôle postérieur des LF à moins d’un an. Pour rappel, l’adoption de ce projet aura lieu aujourd’hui au niveau de la chambre basse du Parlement.
Salim Lariche

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