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Feux de forêt à Aïn Témouchent : comment prémunir M’said, Sassel et S’biât ?

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Les différents acteurs ayant à gérer des modules durant la saison estivale ont, depuis deux semaines, présenté leurs plan d’intervention respectifs relatifs à la lutte contre les feux de forêt et les incendies.

Les moyens humains et matériels mis à la connaissance des médias écrits et radiodiffusés ne peuvent en aucun cas suffir aux besoins de la wilaya d’Aïn Témouchent et intervenir en temps réel sur les incendies qu’il s’agisse de forêts ou de céréales. Leur intervention s’annonce quelque peu tardive non pas par négligence, mais à cause des moyens qui sont en deçà de ce qui est convenu d’admettre réellement. Quand on parle de la plaine de la M’léta, qui dispose environ 20 000 hectares de terres ensemencées chaque année de céréales et qu’en parallèle on s’aperçoit que la zone n’est pas dotée d’une unité d’intervention rapide, de la Protection civile, équipée de moyens de lutte sophistiqués, il n’est pas étonnant d’enregistrer des dégâts importants chaque année. C’est une évidence qui crève les yeux et pour laquelle rien n’est à démontrer absolument. Et la preuve est là : lundi dernier deux incendies ont été déclaré dans la plaine de La M’léta, le premier survenu à Oued Sebbah a ravagé environ 2,5 hectares de blé dur, et le second révélé à Tamzourah, il a dévasté 3,5 hectares de chaumes. Au début de l’indépendance, à titre de rappel, il y avait à Tamzourah une unité de la Protection civile. Certes, elle n’était pas dotée de gros moyens pour sécuriser les massifs forestiers du Tessala Nord et de la M’léta mais elle pouvait agir rapidement pour éteindre les feux plus rapidement que d’attendre les renforts arriver de Hassi El-Ghella, Hammam Bou Hadjar ou d’Aïn Témouchent qui se trouvent respectivement à 50,35 et 55 km des lieux des sinistres. Les fellahs et bénévoles qui étaient sur les lieux ou de passage ont fait ce qu’ils pouvaient en attendant l’arrivée des secours de la Protection civile. Les moyens des forêts sont dérisoires, voire obsolètes, on ne peut plus en compter. Deux jours avant les incendies d’Oued Sebbah et Tamzourah, il a été enregistré des incendies ravageurs aux forêts de Kouamlia et Sassel, où plusieurs hectares d’essences forestières ont été détruits par les flammes. Fort heureusement, il n’y avait pas de vent ces jours-là. Quelque soit l’étendue globale ravagée c’est toujours une perte à déplorer et un territoire habité par des populations d’oiseaux, d’animaux, d’insectes… perdu. Et pour le reconstituer, il faut une dizaine d’années de labours, de plantations, d’entretiens et lâchers d’oiseaux. à titre de rappel, ça fait plus de 12 ans que le centre cynégétique de Tlemcen procède aux lâchers de faisans dans la région de M’Said et de Sassel. Les responsables de la wilaya, de la Protection civile et de la Conservation des forêts sont au courant que chaque année des incendies sont enregistrés au niveau de la M’léta et de S’liât, Sassel et M’saïd. Envoyer les moyens dérisoires pour éviter une catastrophe, constater les dégâts et faire des rapports d’évaluation des pertes est une chose, mais réfléchir une fois pour toute sur les dispositifs à mettre en place avec tous les moyens sophistiqués est ce qui manque le plus et le plus attendu par tous les observateurs. En 2012, un important incendie s’est déclenché dans la région de S’biat et il a fallu dépêcher les renforts de Tlemcen et de Sidi Bel-Abbès pour mener des opérations sur plusieurs fronts. C’était en plein Ramadhan. Au bout de deux jours les choses ne paraissaient pas en faveur des pompiers. Dieu soit loué, une pluie orageuse s’est abattue dans la région et a fait proprement et convenablement le travail à la place des hommes. La direction générale de la Protection civile avait prévu de renforcer ses moyens par des hélicoptères munis de moyens de lutte contre les incendies. à présent, on n’est pas informé de cette opération qui devrait faire des heureux parmi les forestiers, les pompiers et les riverains des forêts.
Boualem Belhadri

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