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ÉMIGRATION CLANDESTINE : Plusieurs cadavres de harraga repêchés et d’autres secourus à Oran

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Malgré les coups des services de sécurité, la mafia de l’émigration clandestine continue d’envoyer, au fond de la mer, de nombreux harraga, séduits par le chant des sirènes. Ces fossoyeurs profitent de la misère des jeunes pour  en faire la pâte pour poisson.
Ces derniers jours, la mer a rejeté plusieurs cadavres dans la région d’Arzew, à l’Est du chef-lieu de wilaya d’Oran.  Mardi dernier, les Garde-côtes ont repêché deux cadavres de harraga, de sexe masculin âgés de 25 et 27 ans,  et secouru huit autres dont l’embarcation avait chaviré à environ 11 milles nautiques au large de Cap Carbon, commune d’Arzew. Ces derniers, selon les rescapés  s’apprêtaient à rejoindre les côtes espagnoles. Dans la nuit de jeudi à vendredi, trois cadavres de sexe masculin ont été repêchés à 20 km au large d’Arzew, a-t-on appris de sources sûres. C’est une unité des Garde-côtes  qui a fait cette macabre découverte.
Les Garde-côtes ont également secouru deux candidats à l’émigration clandestine de sexe féminin, dont l’une, une ancienne championne sportive. Ces jeunes, âgés entre 20 et 35 ans, s’apprêtaient à rejoindre les côtes espagnoles à bord d’une embarcation de fortune qui a chaviré. Les cadavres ont été déposés à la morgue de l’hôpital d’El-Mahgoun dans la commune d’Arzew  par les éléments de la Protection civile.  Une enquête a été ouverte par les services de sécurité. Selon plusieurs sources, on reste sans nouvelles d’une embarcation dans laquelle s’étaient entassés de jeunes candidats à l’émigration clandestine venus de wilayas de l’Est du pays et qui auraient pris la mer, jeudi dernier à partir d’une crique de la commune d’Arzew.  Les mêmes sources ont par ailleurs, annoncé qu’un groupe originaire de la commune de Hassiane Toual (ex-Fleurus) au Sud-est du chef-lieu de la wilaya d’Oran, a été intercepté au moment où il tentait de prendre la mer sur une embarcation de fortune.

« Entassés comme des sardines en boîte »
Les récits des rescapés sont poignants. Ils racontent la détresse des jeunes et la cupidité des passeurs qui ne reculent devant rien pour gonfler leurs gains. «J’ai été obligé d’acheter mon gilet de sauvetage pour la traversée. Et une fois à bord, j’avais remarqué que l’embarcation n’allait pas tenir le voyage. De plus le passeur avait entassé plus d’une vingtaine de harraga dans une barque qui ne pouvait contenir pas plus d’une dizaine. Une fois en mer, les ennuis ont commencé avec une panne de moteur puis au large, la houle a fini par faire chavirer l’embarcation. En pleine nuit noire et dans une eau glaciale, c’était la mort assurée. Je n’ai dû mon salut qu’au gilet de sauvetage et au passage d’une unité des Garde-côtes qui m’a repêchée», affirme la jeune championne rescapée de la dernière tentative de traversée qui a coûté la vie à deux harraga selon des sources.
Slimane B.

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