Les accidents dramatiques impliquant le décès d’enfants se succèdent. Après plusieurs cas de noyades enregistrés dans différentes régions du pays, hier trois enfants ont trouvé la mort après que le toit de leur misérable habitation se soit effondré sur leur tête.
Selon le chargé de communication à la Protection civile, Nassim Bernaoui, l’accident a été signalé vers les coups de 5h30 de la matinée d’hier, après que les éléments de la Protection civile aient reçu l’appel d’intervenir pour secourir une famille dont le toit de leur habitation s’est effondré. Une fois sur place, poursuit la même source, la PC a constaté le décès de 3 enfants, âgés de 1 an, 3 ans et 10 ans, alors que trois autres personnes dont les parents et un quatrième enfant âgé de 5 ans ont été blessées. Bernaoui a indiqué à ce propos que les corps des victimes ont été conduits à la morgue de l’hôpital de la ville tandis que les blessés ont été admis au service des urgences. D’autre part, Bernaoui a indiqué qu’une enquête est ouverte pour élucider l’origine de cet accident. Il est important de relever que les accidents qui mènent souvent au décès des enfants sont les conséquences des conditions socioéconomiques difficiles dans lesquelles vivent ces derniers.
Outre cet effondrement qui est du à la précarité de l’habitation des ces 3 pauvres enfants, il faudra rappeler que beaucoup trouvent la mort par différentes causes telles que l’électrocution, la noyade dans des barrages d’eau ou des oueds, et les morsures de bestioles. En raison du manque d’infrastructures notamment dans les régions enclavées permettant leur épanouissement telles que les piscines et les aires de jeux équipées, les enfants sont livrés à eux mêmes et tentent souvent de se distraire dans des endroits dangereux. À se dire, à cet effet, que la condition de l’enfance en Algérie est loin de répondre aux normes et aux exigences internationales. Chaque année, l’on fête la journée de l’enfance sans que de réelles dispositions ne soient prises pour la protection de cette frange de la société et pour son épanouissement. Ce malheureux accident de Biskra intervient, faut-il le souligner, à la veille de l’élaboration d’un rapport sur le travail des enfants en Algérie, qui sont otages des conditions socio-économiques des parents en plus d’un environnement qui est en deçà de leurs besoins en matière d’épanouissement et de développement.
Ania Nait Chalal