Plusieurs pays ont rejeté des marchandises exportées d’Algérie et qui ne répondaient pas aux normes internationales, ou qui étaient carrément prises en défaut : infectes, surdosées de pesticides ou avariées. Ces pays, dont la France et le Canada, possèdent les outils techniques de détection et de contrôle, mais le consommateur algérien moyen n’a pas ces outils et mange-quand il trouve à manger- sans demander son compte.
Mais, sur la base du scandale qui vient d’écorner sérieusement le commerce extérieur, suite aux rejets des marchandises algériennes par quatre pays, la question qui se pose est la suivante : y a-t-il du poison dans nos assiettes ? Une enquête doit être déclenchée dès lors qu’il y a péril sur la santé publique, et quand on arrive à détecter ici et là des anomalies, ou qu’on soupçonne des préjudices; l’alarme doit être donnée.
On a servi aux Algériens de la viande d’âne, de baudet, de mulet, etc. ; on a constaté officiellement que des fruits, notamment les pastèques, ont été irrigués aux eaux usées ; on a trouvé récemment, lors de contrôle de routine, sur les boissons « charbet » des traces d’urine, et la liste est longue pour être close de sitôt.
À un moment où le gouvernement en appelle aux Algériens pour acheter et consommer local, afin d’encourager et de booster le produit algérien, et par voie de conséquence, de participer à l’effort économique national, on observe, au quotidien, les carences, les défauts, voire les dangers de certains produits, qui se situent encore loin des exigences sur le plan sanitaire et diététique.
En l’absence d’un contrôle exhaustif des produits que nous consommons, nous n’avons pas toutes les données techniques pour faire un constat définitif, mais ceci nous ramène toujours à notre question première : que nous fait-on manger dans nos assiettes ?
F. O.