Accueil ACTUALITÉ DEPUIS L’AVÈNEMENT DU 22 FÉVRIER : Les affaires judiciaires explosent

DEPUIS L’AVÈNEMENT DU 22 FÉVRIER : Les affaires judiciaires explosent

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Au moment où les Algériens sont dans l’expectative d’un changement dans le pays depuis l’avènement du 22 février, la justice a décidé d’entamer une série de procédures touchant des affaires de corruption et de dilapidation de deniers publics.

Ainsi, l’opinion publique est, de plus en plus, attentive à l’actualité judiciaire, dont de hauts responsables et hommes d’affaires «impliqués» sont différés devant la justice. Autrement, les affaires de justice se multiplient à un rythme inédit, suscitant moult interrogations sur les soubassements de cette inattendue opération dite « mains propres». Elles jettent la lumière aussi sur le degré de dégénérescence entourant la gestion des affaires publiques. Par conséquent, pendant que les juges d’instruction travaillent d’arrache-pied pour reconstituer le puzzle des affaires de corruption, les Algériens continuent d’attendre les résultats de ces enquêtes, ainsi que le jugement réservé aux accusés.
C’est le cas de l’homme d’affaires, Issad Rebrab qui est placé depuis le 22 avril dernier, en mandat de dépôt, qui a été présenté, avant-hier, devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed pour une comparution sur « le fond du dossier ». Selon son avocat, Me Khaled Berghel, membre du collectif d’avocats, la défense de l’accusé « a demandé le report de l’audition ce qui a été accepté par le juge  ». Le collectif d’avocats se dit «optimiste» et « confiant » quant au dénouement de cette affaire. Selon Me Khaled Berghel, « les justificatifs commerciaux et douaniers concernant cette affaire seront versés dans le dossier et remis au juge d’instruction ».
Pour rappel, Issad Rebrab est poursuivi pour « fausse déclaration relative aux transferts illicites de capitaux de et vers l’étranger, surfacturation d’équipements importés et importation de matériels d’occasion alors qu’il avait bénéficié d’avantages douaniers, fiscaux et bancaires ».

Des enquêtes sur «Constantine, capitale de la culture arabe»
Par ailleurs, l’évènement « Constantine, capitale de la culture arabe», dont l’organisation remonte à 2015 et qui a fait couler beaucoup d’encre, revient au-devant de la scène. En effet, trois (3) personnes ont été présentées à la justice pour «suspicion d’octroi et obtention d’avantages injustifiés» lors de la passation de marchés publics au cours des préparatifs de la manifestation culturelle qui a coûté 7000 milliards de centimes à l’Algérie. Selon un communiqué de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya de Constantine, les mis en cause sont un entrepreneur et deux fonctionnaires d’administrations publiques âgés entre 38 et 58 ans. La même source a, par ailleurs, précisé que cette affaire rentre dans le cadre des efforts de la brigade économique et financière du service de la police judiciaire de protection de l’économie nationale. L’affaire a été enclenchée suite à une instruction du procureur de la République près le tribunal de Constantine relative à «l’octroi et l’obtention d’avantages injustifiés los de la passation de marchés publics, l’abus de fonction, la non déclaration fiscale et l’exercice d’une activité commerciale sans inscription au registre de commerce», a précisé la même source. Les projets suspectés concernent la réalisation d’aménagement extérieur et d’espaces de loisirs ainsi que la qualité et les prix des matières premières et des équipements, est-il indiqué. Les mis en cause ont été présentés devant le parquet après l’enquête et l’élaboration du dossier pénal.

Des affaires locales lourdes à Sétif
Également, selon un communiqué du procureur général près la cour de Sétif, des enquêtes mettant en cause sept présidents d’APC sont en instruction, alors que les sept premières affaires ont été sanctionnées par des mandats de dépôt et des placements sous contrôle judiciaire. D’après le même document, d’autres enquêtes sur des affaires de corruption sont en cours. Ces enquêtes ciblent l’ancien P/APC d’Aïn Azel, l’actuel P/APC de Ammoucha, l’ancien P/APC de Guellal, l’ancien P/APC d’El-Resfa, l’actuel P/APC de Beni Fouda, l’ancien P/APC d’Ouled Teban et l’actuel P/APC de Hamam Sokhna. La même source a affirmé que les enquêtes ont concerné également des cadres et fonctionnaires de la conservation foncière des villes de Sétif et El Eulma et des responsables dans le secteur de la Santé dans les communes d’Aïn Oulmane et Sétif, ainsi que les œuvres universitaires et la direction des ressources en eau.
Lamia Boufassa

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