C’est aujourd’hui que le premier groupe de pèlerins s’envolera pour La Mecque, à bord des avions de la compagnie Air Algérie. Après le scénario tragique de l’an dernier, les pouvoirs publics ont pris une série de mesures, afin d’assurer un meilleur séjour à nos pèlerins. C’est dans ce sillage que les éléments de la Direction générale de la Sûreté nationale ont mis en place des dispositifs pour permettre aux pèlerins de voyager dans de bonnes conditions. Ainsi, ces derniers ont assuré avoir pris toutes les mesures nécessaires pour une prise en charge optimale dans la perspective de réussir la saison hadj-2016.
Le hadj-2016, dont les préparatifs ont démarré en 2015, sera marqué par de nouvelles mesures permettant aux pèlerins algériens de passer un agréable séjour. De grands efforts ont été déployés par l’État pour corriger les erreurs commises par le passé. Mais la nouveauté de cette année reste sans doute l’introduction des nouvelles technologies dans la prise en charge des futurs pèlerins. En effet, tout le système du hadj a fait l’objet d’une véritable révolution technologique. À commencer par l’inscription au tirage au sort à distance, les facilitations aux hadjis pour les procédures de l’obtention de visas aux daïras de leur lieu de résidence, et non au siège du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, le choix de la chambre d’hôtel, via Internet.
Par ailleurs, l’ensemble des immeubles qui accueilleront les hadjis algériens sont proches de la mosquée de La Mecque, et grâce au procédé électronique nouvellement introduit, le hadji pourra, via le Web, avoir une «image claire» de la chambre, ainsi que le nombre de lits. Mais la grande nouveauté reste sans doute les bracelets dont seront équipés nos pèlerins. Le bracelet GPS «Siwar el-Hadj» est destiné à équiper un demi-millier de pèlerins algériens en partance pour le hadj-2016. Le dispositif, conçu par la Société algérienne dans le cadre d’un partenariat avec l’Office national du pèlerinage et de la omra (ONPO), sera équipé d’une carte SIM Mobilis et permettra de suivre les pèlerins lors de leur parcours, d’effectuer des appels vocaux et d’émettre un signal SOS. Une des fonctionnalités du dispositif permet de définir une zone de sécurité que les pèlerins ne doivent pas dépasser. Si c’est le cas, une notification en informera le guide et ceux-ci peuvent intervenir pour éviter les pertes. En outre, le dossier médical du patient sera accessible en cas de problèmes de santé sur place. Les informations médicales sont stockées dans le serveur de l’application. Il suffira de scanner le code correspondant à chaque pèlerin, pour que ces informations soient affichées dans le serveur (qui est hébergé en Algérie).
Il convient de rappeler que l’Algérie est le premier pays arabe qui a introduit le processus électronique volontairement pour l’organisation du hadj permettant, ainsi, aux hadjis et aux familles de suivre leurs pèlerins depuis leur embarquement jusqu’à leur arrivée à leur lieu de résidence dans les Lieux saints.
Autre décision, pour cette campagne 2016, est que des prélèvements ADN sont effectués sur tous les hadjis sur instruction du ministère de tutelle pour faciliter les identifications nécessaires en cas de décès dans les Lieux saints. Ces prélèvements ont été décidés par les autorités sanitaires en collaboration avec le ministère des Affaires religieuses, suite à la dernière bousculade de Mina survenue durant le hadj-2015. En clair, c’est le procédé électronique qui est désormais fonctionnel. Il convient de signaler, dans ce sillage, que, dans une récente déclaration, le ministre des Affaires religieuses a souligné que «l’Algérie est le premier pays arabe ayant introduit le processus électronique volontairement pour l’organisation du hadj, permettant, ainsi, à ces derniers et aux familles de suivre les pèlerins depuis leur embarquement jusqu’à leur arrivée à leur lieu de résidence». Aïssa qui s’enquérait, au palais des expositions des Pins maritimes, du déroulement de l’opération de vente de billets de réservation, a affirmé que cette nouvelle organisation «est un grand défi relevé par l’Algérie, à travers l’Office national du hadj et de la omra, et en étroite collaboration avec le ministère de l’Intérieur et l’ambassade d’Arabie saoudite». Le reste relève de «la responsabilité de la Mission et des hadjis qui doivent suivre les membres de la Mission pour faire honneur à l’Algérie qui leur a fourni toutes les facilités», a ajouté le ministre.
Départ de la mission médicale
Si le départ du premier groupe de pèlerins aura lieu, aujourd’hui, à partir de l’aéroport international d’Alger, les membres de la Mission ont pris hier l’avion, et ce, pour assurer le meilleur des accueils aux hadjis.
Rencontré hier au niveau de l’aéroport international d’Alger, le docteur Dhrifi Mohamed nous a affirmé que tout est prêt pour que nos hadjis puissent bénéficier d’une prise en charge optimale. Ainsi, il fera savoir que la Mission médicale de cette année est composée de 115 médecins, infirmiers et pharmaciens, dont 37 femmes. Ainsi, le docteur Dhrifi a noté une hausse significative du nombre de femmes, comparativement aux années précédentes.
Ce personnel médical sera confronté à des pèlerins, dont plus de 80% sont des personnes âgées de plus de 50 ans, le pic est entre 60 et 69 ans, et le tiers est âgé entre 60 et 79 ans. 5 tonnes de médicaments seront, en sus, transportées sur les Lieux saints afin d’assurer une prise en charge optimale.
Lamia Boufassa
