À quelques heures de l’arrivée à terme du délai réglementaire fixé pour le dépôt des litses de candidatures aux prochaines législatives, soit aujourd’hui à minuit, les partis politiques qui se sont engagés dans cette course continuent à entretenir le suspense autour de leurs listes électorales respectives.
On n’en est loin de la situation de 2012 où les noms des candidats, parmi ceux qui ont drivé les listes surtout, ont été rendus publics très tôt que prévu, avant même la clôture de l’opération. Or, la tradition électorale voudrait que les prétendants à la huitième législature à venir prennent les devants de la scène à même de faire valoir leur ambition auprès des électeurs. À deux mois donc qui nous séparent du rendez-vous très attendu, sachant que le corps électoral est convoqué pour le 4 mai prochain à l’effet d’élire ses futurs représentants à la chambre basse du Parlement national, l’opinion publique s’interroge sur les non-dits d’une telle dérobade, dont fait l’objet la quasi totalité des formations politiques entrées en lice. Il va sans dire qu’une telle «mise au secret» des listes électorales ne peut servir d’une quelconque stratégie en prévision de cette course, pour la simple raison qu’elle ne peut aucunement peser sur le cours des résultats du scrutin. Par contre, la stratégie, si encore elle en est une, elle serait d’ordre interne. En effet, comme toute autre élection d’ailleurs, le rendez-vous de mai prochain fera d’ores et déjà des malheureux, mais surtout des mécontents, avant même l’entame des choses sérieuses. Dès lors, cet état de fait ne passera pas sans faire des dégâts. Beaucoup d’appareils partisans en effet risquent de laisser des plûmes. En tout cas, et du moins à l’heure actuelle, c’est là l’une des raisons qui pourrait alléguer le refus des uns et des autres de rendre publics les noms cochés sur les listes électorales.
Farid G.
