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CE QUE DEMANDENT LES SYNDICATS : Dissiper le flou avant la rentrée scolaire

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Les vacances tirent à leur fin, la rentrée scolaire se profile à l’horizon immédiat. La priorité est de garantir l’encadrement pédagogique au niveau des établissements scolaires à travers le pays.

Les établissements éducatifs doivent être prêts, le livre scolaire et les différentes opérations de solidarité dont l’attribution de l’allocation spéciale de scolarité également, ainsi que la restauration et le transport scolaires. Pour des syndicalistes, c’est le cas de Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), cité par Le Courrier d’Algérie (édition du 22 août), le ministère n’est pas encore prêt à organiser la prochaine rentrée qui risque d’être difficile en raison du retard de livraison des nouveaux établissements scolaires. Il en donne pour preuve le fait que la majorité de ces infrastructures sont toujours en chantier et ne peuvent être livrées avant le 20 septembre prochain. Il prévient, chiffres à l’appui, qu’il y aura une surcharge des classes très difficile à gérer, notamment dans certaines wilayas comme Sétif, Béjaïa, Djelfa ou Alger-Est.  Il évoque les problèmes posés dans les wilayas d’El Tarf, de Skikda et de Souk Ahras, après les derniers incendies. Dans le même article, Le Courrier cite le porte-parole du CNAPEST, Messaoud Boudiba, qui a appelé le ministère de l’Education nationale à faire connaître la date de reprise des cours. Pour Messaoud Boudiba, le mécontentement de son syndicat est également dû aux nombreuses décisions prises unilatéralement par la tutelle qui devaient pourtant être discutées en concertation avec les syndicats et les représentants des travailleurs. En face, la tutelle garde le silence, alors qu’il y a lieu d’apaiser et ouvrir des perspectives  réelles  vers le règlement graduel des questions soulevées par cette rentrée. Le dialogue, à condition qu’il évite le piège « idéologique », est indispensable dans ce secteur sensible et stratégique à tout point de vue, y compris au plan des chiffres: une population d’élèves et d’enseignants qui se comptent par dizaines de millions. Ce dialogue doit être responsable et à la hauteur des missions premières du secteur éducation : transmettre le savoir et la connaissance dans de bonnes conditions pédagogiques et soci-professionnelles. Est-ce beaucoup demander ? Pour l’heure, le ministère semble préoccupé plus par l’introduction de l’enseignement de l’anglais dès cette rentrée scolaire dans le palier primaire. À ce propos, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed estime que tous les moyens matériels, humains et organisationnels sont réunis pour réussir cette opération.

L’exigence de la participation du syndicat
Le Syndicat national des superviseurs et des adjoints de l’éducation (Snsae) ne lâche pas prise. Il vient d’avertir le ministère de l’Éducation nationale qu’il va boycotter la prochaine rentrée scolaire ainsi que le travail administratif, en plus d’une grève le jour de la rentrée. Dans un communiqué, le syndicat annonce une grève de trois jours, avec un sit-in devant l’annexe du siège du ministère au Ruisseau, Alger, dont la date sera fixée plus tard. Pour le Snsae, dont on dit qu’il est fort de 60 000 adhérents, cette attitude est dictée par son rejet de la démarche de la commission mixte dans l’élaboration du projet de la révision du statut particulier des travailleurs de l’éducation. La décision du Snsae s’inscrit dans le cadre de l’activation du plan de protestation adopté par le Conseil national lors de sa session d’urgence tenue à Sétif le 24 juillet 2022 et en réponse à la fermeture, selon le syndicat, par le ministère des canaux de dialogue sérieux. Les griefs du Snsae sont connus depuis que ce syndicat a décidé son retrait de cette commission. Il reproche « la marginalisation » de ses propositions et exige l’élaboration du statut particulier conformément à la loi. Il y a également les revendications socioprofessionnelles qui sont renouvelées.
M’hamed Rebah

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