Le cas contraire aurait surpris les Algériens, car maintenant que le calendrier de vaccination contre la Covid-19 est fixé pour le mois courant, les autorités sanitaires n’ont pas le droit à l’erreur.
Ceci d’autant plus que la commande du vaccin russe Sputnik V est passée, dont l’arrivée des premiers lots est attendue pour les tous prochains jours, et que les préparatifs logistiques doivent être au rendez-vous.
Sur ce plan, du moins, l’Algérie est « fin prête » à entamer l’opération de vaccination durant ce mois de janvier, bien que la date exacte devrait attendre la confirmation du délai de livraison des premiers lots vaccin. En tout cas, ce que l’on sait au demeurant c’est que la campagne prendra « plusieurs mois », selon le docteur Djamel Fourar, porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie. S’exprimant à l’APS, celui qui est également directeur de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, se voulant rassurant, a indiqué que « logistiquement, nous sommes prêts ». Très introduit dans les rouages de la pandémie pour s’être occupé du bilan quotidien communiqué sur la Covid-19, Dr Fourar a évoqué, qui plus est, la longue expérience de l’Algérie dans le domaine de la vaccination. Ce qui voudrait dire que tout le dispositif de vaccination en cours depuis des années, lequel concerne les infections courantes, sera réactivé à l’occasion. « On a l’expérience (en cette matière). Il y a tout un travail qui se fait pour utiliser, de manière optimale, les centres de vaccination habituels ». Tout en prenant en compte, bien entendu, les spécificités de la Covid-19 dans le système de vaccination.
Et , comme pour dire que les autorités sanitaires sont contraintes de relever le défi, d’autant que le président Tebboune lui-même a donné instruction sur la vaccination dès ce janvier, Dr Fourar dira davantage que « nous sommes en train de prendre toutes les mesures pour réussir cette campagne (…) qui va durer plusieurs mois en fonction des personnes prioritaires. Logistiquement, nous sommes prêts ». Renvoyant dans ses propos aux standards internationaux dans le domaine de la vaccination, Dr Fourar a indiqué que « l’opération concernera, en priorité, des personnes cibles et touchera au moins 70 % de la population pour casser la chaîne de transmission».
Enfin, a-t-il conclu, « nous sommes face à un virus qui aurait muté, depuis le début de la pandémie, quelque 330 000 fois. Il y a des mutations mineures, d’autres plus graves, mais la vaccination demeurera le seul moyen efficace pour en venir à bout ».
F. G.
