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CALPIREF de Chlef : la chasse aux faux investisseurs

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Considéré pendant de nombreuses années comme la pierre d’achoppement sur laquelle butaient les ambitions de la relance, les autorités de la wilaya de Chlef semblent être déterminés à remettre «de l’ordre» dans l’investissement privé pour d’une part débusquer les faux investisseurs et d’autre part mettre à la disposition des terrains à ceux ou celles qui veulent réellement investir.
Lors d’une visite effectuée la semaine passée au chef-lieu de wilaya, le wali, Aboubakr Essedik Boucetta s’est enquis de la situation des sites devant abriter des projets. Ainsi, il en ressort que certaines personnes bénéficiaires de parcelles de terrain en 2009 et 2010 pour y réaliser leurs projets n’ont toujours pas entamé les travaux quand d’autres l’ont fait mais d’une manière lente et timide. Mais ce qui a exaspéré le wali c’est le «détournement du projet initial déposé au niveau du Calpiref à un autre qui n’a aucune relation avec le premier». Selon le wali «certains investisseurs qui ont érigé des salles de fête au lieu et place du projet initial ont même voulu régulariser leur situation notamment à travers la Loi 08/15 relative aux constructions illicites». Concernant ces derniers le wali s’est dit «intransigeant» et a promis que «toutes les assiettes foncières destinées aux investissements et qui n’ont pas été exploitées seront récupérées et reversées à l’Etat ». Le wali a également évoqué le recours à la justice pour trancher sur les cas litigieux. Toutefois, M. Aboubakr Essedik Boucetta tient à préciser que «si une minorité des ces pseudos investisseurs voient en cette occasion le moyen d’accaparer des terrains pour ensuite en faire d’autres usages, il en est autrement pour la majorité qui respecte les règles du jeu et se conforme à la réalisation des projets». Pour ces derniers le wali dira que «le gisement foncier sera désormais mis à la disposition des investisseurs potentiels ayant un projet viable, et toutes les dispositions seront prises pour que l’investisseur puisse mener à terme son projet». Sur ce sujet le wali a tenu à souligner que «n’est pas investisseur qui veut et de préciser que la première condition pour l’acceptation d’un projet puis l’octroi du terrain pour sa réalisation dépend uniquement des moyens financiers de l’investisseur car on ne peut pas se permettre d’accepter des projets dont les promoteurs n’ont pas suffisamment d’argent». Le wali a également indiqué que «les pouvoirs publics s’attellent à réaliser la viabilisation des zones d’activités pour faciliter la tâche des investisseurs». Sur le volet proprement bureaucratique le wali a fait part de «la mise en place d’une cellule rattachée à son cabinet pour le suivi des investissements locaux». Composée de la direction de l’industrie et des mines, les domaines, l’Agence nationale du développement de l’investissement (ANDI), cette commission, qui se réunira tous les jeudis, tentera de lever les entraves administratives en particulier et d’accompagner les investisseurs de tous les secteurs dans la concrétisation de leurs projets. «Les doléances provenant d’hommes d’affaires et d’investisseurs seront prises en charge par les services de la wilaya», a assuré le wali.
Bencherki Otsmane

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