Comme chaque mardi, hier encore, plusieurs dizaines de propriétaires des fusils de chasse confisqués au début de la décennie noire durant les années 90, se sont regroupés sur l’esplanade de la place publique du centre ville de Bouira avant d’entamer une marche jusqu’au siège de la wilaya. Sur les lieux, les protestataires ont organisé un sit-in. L’action de protestation a duré toute la matinée. Les mécontents, venus des quatre coins de la wilaya de Bouira voulaient, par cette énième action de rue, exiger la restitution de leurs armes et l’application des directives du Premier ministre pour la restitution de l’ensemble des armes confisquées, mais aussi pour dénoncer l’injustice et les lenteurs administratives qu’enregistre l’opération de la restitution de leurs armes au niveau de la wilaya de Bouira.
Les manifestants indiquent que les opérations de restitution des fusils de chasses confisqués avancent à des cadences appréciables dans d’autres régions du pays contrairement à la wilaya de Bouira. Nos interlocuteurs précisent en outre que les 8 000 unités confisquées au niveau de la wilaya de Bouira ne sont pas toutes restituées à leurs propriétaires qui les réclament depuis des décennies.
Et ce, en dépit des déclarations du ministre de l’Intérieur qui a promis dernièrement de régler ce problème définitivement et que toutes les armes confisquées seront restituées à leurs propriétaires dans les plus brefs délais.
Les demandeurs de fusils de chasse indiquent aussi qu’ils ont adressé plusieurs requêtes aux responsables civils et militaires locaux, afin de se pencher sur leur cas, mais en vain. Après leur action de rue les villageois mécontents se sont dispersés dans le calme tout en menaçant de revenir à la charge la semaine prochaine si aucune suite favorable ne sera donnée à leur revendication qu’ils qualifient de légitime.
Il importe de rappeler en outre, que des délégations des demandeurs de fusils de chasses confisqués sont à chaque fois reçues par les autorités civiles et militaires de la wilaya de Bouira qui leurs promettaient à chaque fois d’accéleler la cadence de l’opération de la restitution de leurs biens.
Omar Soualah
