Les chefs de parti et militants politiques libyens ont été informés, hier, à l’occasion de la tenue, à Alger, de leur conclave, des avancées enregistrées dans le cadre du dialogue interlibyen, par l’Envoyé spécial des Nations unies pour la Libye et chef de l’Unsmil, Bernardino Léon.
Annoncée pour être une réunion d’«une grande importance» du dialogue interlibyen, par la mission de l’ONU en Libye (UNSMIL), le conclave des chefs de parti et militants politiques libyens à Alger, «constitue l’opportunité» indique la mission onusienne pour la Libye, pour les participants «d’enrichir les documents à examiner pour mener à bien ce processus en faveur de la paix et de la stabilité en Libye». Succédant un mois après celle tenue les 10 et 11 mars derniers à Alger, la rencontre a débuté, hier, dans la capitale algérienne et celles ayant regroupé des maires, des élus locaux et régionaux libyens, janvier dernier, à Genève, et celle de mars dernier à Bruxelles «visent à élargir ce processus à d’autres composantes de la société libyenne». C’est ce qu’a indiqué l’UNSMIL, la veille du début des travaux du conclave d’Alger, dans un communiqué rendu public, dimanche, dans lequel la mission onusienne a «salué» le rôle et les efforts de l’Algérie «pour le rétablissement de la paix en Libye en abritant cette réunion de dialogue» lit-on.
Les travaux à huis clos, du second round du dialogue inter-libyen, ont débuté, hier, par les allocutions, du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel et du chef de l’UNISMIL, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye Bernardino Léon.
Parmi les participants, hier, au conclave inter-libyen d’Alger, était présent Mahmoud Jebril, une des personnalités les plus importantes sur la scène politique libyenne à la tête de l’Alliance des forces nationales, une coalition d’une soixantaine de formations libérales et nationalistes. Dans son message d’ouverture du conclave inter-libyen des chefs de parti et militants politiques, Messahel a résumé par sa déclaration «l’ennemi de la Libye est le terrorisme, le chaos et les conflits entre frères» sur quoi les Libyens devront concentrer leurs efforts pour prémunir le pays de plonger dans une situation encore plus chaotique et irréversible.
Les Libyens ont été invités par le responsable algérien, à œuvrer à travers leur dialogue politique à dégager la voie pour la formation d’un gouvernement libyen d’unité nationale et de réconciliation. Pour sa part, Bernadino Léon Gross, a affirmé que «la seule solution politique» pouvait permettre à la Libye de retrouver la paix et la stabilité. Remerciant à cette occasion «l’appui, la coordination et la coopération intense et précieuse de l’Algérie» avant de préciser «sans laquelle ce processus de paix n’aurait pas pu arriver à ce point car nous pensons être près d’une solution politique pour la Libye» a-t-il indiqué. Pour l’envoyé spécial des Nations unies pour la Libye et chef de l’UNSMIL, Bernardino Léon, lequel supervise l’ensemble du processus du dialogue inter-libyen et à divers niveaux, il a précisé, hier, que si la solution politique est à portée de main, «c’est grâce au rôle de l’Algérie et d’autres pays qui sont aussi très engagés» il a précisé, a-t-il poursuivi «mais je souligne le rôle très spécial que l’Algérie joue et je pense que la meilleure évidence de ce rôle c’est la tenue aujourd’hui (ndlr :hier) de cette réunion».
La reprise du conclave du dialogue interlibyen entre chefs de parti et militants politiques, après celui tenu mars dernier, vise à juguler la crise dans ce pays et préserver l’unité du pays et l’intégrité territoriale de la Libye, autour d’un consensus entre les acteurs libyens ouvrant la voie à la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Karima Bennour