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Azzedine Mihoubi : «Le ministère de la Culture œuvre à la préservation des sites archéologiques»

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Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a affirmé, dimanche, lors d’une visite d’inspection dans la wilaya Mila que son département ministériel ‘’veille à préserver et à protéger les sites archéologiques et le patrimoine sans entraver les projets de développement».

«Il s’agit de concilier la protection des sites découverts et la réalisation des projets programmés tels que ceux de l’habitat et les équipements publics avec pour objectif de ne pas entraver le développement», lequel représente ‘’un droit du citoyen’’, a précisé le ministre à la presse, dans la commune de Sidi-Merouane (Nord de Mila) où un site romain a été découvert, en 2013, à la faveur de la construction de logements sociaux. Selon M. Mihoubi, cela se fera en concertation entre le secteur de la culture et les parties concernées par le projet, à l’image de ce qui est entrepris au niveau de ce site, où il a été convenu de poursuivre la réhabilitation du site archéologique mis à jour et sa protection, en sus d’exploiter une partie du rez-de-chaussée de l’immeuble voisin comme espace culturel en adéquation avec la nature du site, lequel sera, souligne-t-il, ‘’classé et donnera un cachet à ce quartier résidentiel à l’avenir «. S’agissant de la permission de prendre des photographies des sites archéologiques, le ministre a indiqué que les touristes y sont autorisés depuis plus d’une année, ainsi que pour des travaux dédiés à ces sites, ajoutant que dans le cas où ces derniers sont utilisés à des fins commerciales, ‘’une contrepartie symbolique» est exigée, notamment pour ceux qui le souhaitent à l’instar des chaines de télévision. Au cours de sa visite dans la ville antique de Mila, le ministre a également prêté attention aux explications relatives à l’étude de la mosquée Sidi Ghanem ou Abou Mouhajir Dinar, qu’il a qualifié d’»icône et de monument très important», car il s’agit, selon lui, du deuxième en Afrique du Nord après la mosquée de Kairouan (Tunisie), mais aussi, d’’’une des références de l’histoire des conquêtes islamiques». M. Mihoubi a relevé, par ailleurs, que ‘’cette mosquée est un bien précieux qu’il faut impérativement préserver et rénover pour pouvoir l’exploiter à nouveau, notamment pour le culte’’, faisant état de la levée du gel sur le projet dont le montant est évalué à 140 millions de dinars. En se penchant aujourd’hui sur le lancement de l’étude relative à ce projet, qui prendra fin dans une année, le ministre a affirmé que l’entreprise chargée de la restauration sera alors sélectionnée, assurant que ‘’ce monument, prélude de la floraison des mosquées en Algérie renaitra à nouveau’’. Le ministre de la Culture a également écouté les explications relatives au Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés (PPSMVSS) de la vieille ville de Mila, actuellement en cours d’édition, et qui permettra, selon lui, aux habitants de ce secteur, faisant partie des 21 secteurs sauvegardés du pays, de procéder à des travaux de rénovation, et ce, en coordination avec les services de la culture de la wilaya. Concernant les pièces archéologiques saisies et récupérées au niveau de cette wilaya, et en l’absence d’un musée pour les accueillir, le ministre a fait savoir qu’il est possible de recourir à des structures sécurisées pour y abriter ces objets, ajoutant au sujet des pièces transférées au musée de Constantine que celles-ci ‘’peuvent être restituées une fois que la wilaya disposera d’un musée propre à elle’’. M. Mihoubi a également effectué une visite à la fontaine romaine de «Ain El-Balad», à la zaouïa Rahmania ainsi qu’à une des demeures de la vieille ville, louant les efforts consentis pour sa restauration, en plus d’en faire le siège de l’association des amis du vieux Mila.

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