Les budgets alloués pour les manifestations culturelles d’envergure ont été réduits de 15 % en 2016 et 2017, grâce à la mise en place de nouveaux mécanismes de contrôle et de suivi des dépenses, a indiqué mardi dernier, à Alger, le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi.
S’exprimant en marge de sa visite de l’exposition «La route de la soie, la route du savoir» au Palais des Rais (Bastion 23), en compagnie des élèves non-voyants de l’Ecole d’El Achour, le ministre a précisé que le budget alloué en 2017 aux grandes manifestations, ne dépassait pas les 500 millions deDA, en baisse de 10 à 15 % en 2016 et 2017 par rapport aux années précédentes.
Le ministre a expliqué que l’introduction de «nouveaux mécanismes de gestion, de contrôle et de suivi des dépenses par son département a permis une réduction des dépenses des manifestations internationales, comme le Salon international du livre d’Alger (Sila) et le Festival international d’Oran du film arabe (Fiofa). «Nous avons pu économiser trois fois plus qu’on dépensait auparavant, grâce à la suppression de certaines dépenses secondaires et inutiles», a noté le ministre, précisant que ces réductions n’avaient cependant «aucun impact» sur l’organisation des festivals. Réitérant l’engagement de l’État à promouvoir la culture à travers des manifestations nationales et à l’étranger, M. Mihoubi a exhorté les organisateurs des festivals à «chercher des sources de financement alternatives à l’aide publique».
Le nombre de festivals organisés en 2016 a été ramené à 83 sur un total de 176 après une révision opérée en mai 2016.
Par ailleurs, l’exposition «La route de la soie et du savoir» a été inaugurée le 15 mai dernier et elle regroupe une trentaine de toiles réalisées à base d’épices provenant particulièrement de Chine et d’Inde. À bases de cardamone, de piment rouge ou encore de gingembre, les œuvres de Zaphira Yacef invitent le visiteur a voyager à travers des édifices architecturaux, comme Masjid-i-Jami, aujourd’hui nommée «Bibi Khanum», une mosquée imposante par son architecture construite au XVe siècle par Tamerlan, un guerrier turco-mongol en l’honneur d’une fille de l’empereur de Chine de cette époque.
Considérées parmi les plus anciennes grottes recouvertes de peintures murales de Chine, les grottes de Dunhuang, lieux de culte d’une grande importance sur la route de la soie, sont également présentes dans cette exposition visible jusqu’au 15 août au Palais des rais (Bastion 23).