Emprunter le bus est devenu, ces dernières années, un calvaire pour les usagers de ce moyen de transport, dans la wilaya de Sidi Brahim, notamment ceux, n’ayant pas les moyens financiers pour solliciter le service d’un taxi. Ils passent de mauvais moments pour atteindre leur destination. En effet, une grande anarchie s’est installée dans le secteur du transport urbain qui n’obéit à aucun plan de circulation, les bus destinés à cette activité sont, dans la majorité des cas, confiés à des conducteurs au civisme défaillant.
Ni les amendes substantielles ni le retrait de permis de conduire ne peuvent dissuader ces chauffards de contrevenir au code de la route.Ces derniers par leur comportement incivique, sèment la terreur parmi les usagers de ce moyen de transport. Ces chauffards s’octroient la priorité à leur guise, ils effectuent des dépassements en plein centre-ville, provoquant ainsi de grosses frayeurs sur leur passage, et parfois des drames irréparables.
Des dizaines de transporteurs motivés par la logique du gain facile, mènent une concurrence déloyale pour finir la journée avec une recette conséquente. «Avancez, il y a assez de place».
La recommandation prononcée quotidiennement et partagée par l’ensemble des receveurs de bus. Si un voyageur se plaint, on lui répond clairement, «Si tu n’es pas content et que ça ne t’arrange pas, tu n’as qu’à prendre un taxi», indiquent plusieurs citoyens.Des querelles éclatent quotidiennement entre les usagers de ce moyen de transport et les receveurs, mais ce sont souvent ces derniers qui obtiennent gain de cause.
Étouffés, épuisés et désorientés, les simples citoyens n’ont pas d’autres solutions. «Pour prendre un taxi à chaque déplacement, il nous faut un budget spécial.Même nos maigres salaires ne suffisent pas. Les propriétaires de ces bus savent bien cela et dictent alors leur loi», regrette un groupe de voyageurs de la ligne Annaba-El Bouni ou celle de Annaba-Sidi Ammar et menant vers la plaine ouest qui, dans bien des cas, sont priés de descendre au rond point ou bien transbordés sur un autre bus .Encouragés par le mutisme des autorités, les chauffeurs de bus se livrent avec arrogance à des courses-poursuites en milieu urbain, ce qui n’est pas sans danger pour les riverains autant que pour les usagers. Ces derniers déplorent l’attitude déplaisante de certains chauffeurs: «Ils s’arrêtent au milieu des boulevards et des avenues pour prendre les voyageurs, ils respectent rarement les arrêts.»
Khadidja B.
Tout ce que vous relatez est malheureusement vrai . j’ajouterais simplement que ce problème ou celui d’ailleurs des marchés informels et leur corollaire la clochardisation de nos villes ne date pas d’hier.Il a commencé voila bientôt 35 ans (début des années 80) où certains éclairés de nos gestionnaires ont demantelé les régies communales de transport urbain (quoi qui’l y a beaucoup à dire sur la gestion de ces régies) pour les remplacer par des pseudo-transporteurs qui n’etaient régis par aucune loi, si ce n’est celle de l’anarchie;peut être etaient ils impressionnés par les films hindous de l’epoque?je ne sais pas.
En tout cas le secteur a été complètement delaissé à une faune sans scrupule où chacun se vantait à sa manière bien sûr d’être un bon transporteur public ;Il suffit pour cela d’avoir un semblant d’engin qui roule sur quatre roues ,un peu de méchanceté et d’arrièrisme et beaucoup d’ignorance de règles régissant ce noble moyen de transport et la boucle est bouclée.
Quelle tristesse? et croyez moi tout le monde etait heureux à l’époque ,autorités locales comprises. Regardez aussi comment le service taxi a été preverti.Est ce qu’il mérite vraiment son nom?
je prefère m’arrêter là de peur d’abuser de cet espace réservé aux commentaires et que j’estime un peu exigu pour contenir l’ensemble des maux profonds qui rongent ce secteur et qui terni malheureusement l’image de marque de nos villes.
Et dire qu’on aspire à vouloir devenir une des destinations previligiées des touristes étrangers.Allah yaghfer ou isameh.
Je quitterais quand même sur une note d’optimisme pour rendre à César ce qui lui appartient à savoir:
Le réveil salutaire quoique tardif des pouvoirs publiques pour relancer le secteur et le normaliser afin de rattraper le temps perdu .c’est à leur honneur (métro tramway…….)