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Tizi Ouzou : les cliniques privées «comblent» le déficit du secteur public

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Le secteur de la santé connaît des défaillances remarquables dans la wilaya de Tizi Ouzou, un déficit « comblé » par les cliniques privées implantées, notamment dans le chef-lieu de wilaya. Ces établissements hospitaliers arrivent aujourd´hui, mais en un temps relativement court, à susciter l´engouement de la population qui essaie tant bien que mal de braver le «facteur prix» pour se faire soigner dans ces endroits réputés, témoignent certains patients, par un climat où l´hygiène et la convivialité du personnel demeurent la primauté des infrastructures en question. D´autre part, il convient de souligner que les cliniques privées que compte la wilaya de Tizi Ouzou sont pratiquement toutes dotées de différents services dont on peut citer, entre autres, la traumatologie, l´ophtalmologie, la gynécologie et la cardiologie. Aussi, il est utile de noter que, lors d´une virée du côté d´une clinique privée dans la ville de Tizi Ouzou, nous avons remarqué de visu que l´équipement et les matériels dont dispose cet établissement hospitalier répondent amplement aux exigences de la technologie moderne, contrairement au secteur public, où le matériel laisse souvent à désirer. Le personnel des hôpitaux travaille avec des moyens en deça de la demande. En outre, à titre illustratif, le scanner du centre hospitalo-universitaire, Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou est saturé par les rendez-vous qui prennent des mois, alors que dans le secteur privé, cet appareil est toujours fonctionnel où le patient peut être pris en charge en une journée. Cela dit, le privé vient à point nommé pour compenser le déficit qu´enregistrent les établissements étatiques. Par ailleurs, il y a lieu de préciser aussi que, trop souvent, les médecins se trouvent contraints d´orienter les malades vers des cliniques privées, à défaut de moyens d´hospitalisation dans les hôpitaux publics, surtout lorsqu´il s´agit de femmes dont l´accouchement nécessite une césarienne. Il faut ainsi rappeler également que la clinique Sbih, qui constitue l´unique service de la maternité publique dans la capitale du Djurdjura, connaît des conditions d´hospitalisation intenables. D´ailleurs cette situation a fréquemment fait, dit-on, fuir les patients vers d´autres «cieux plus cléments» surtout après le décès de plusieurs parturientes dans cet établissement. Dernièrement justement, une séance de travail consacrée au secteur de la santé a été présidée par le wali, Abdelkader Bouazghi, qui a relevé la nécessité de prendre sérieusement en charge ce domaine très important pour le citoyen et surtout les couches sociales défavorisées.

M. Y.

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