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L’ENTITÉ SIONISTE COMMENCE À DÉPLACER LES POPULATIONS À L’EST : Risque d’une offensive terrestre majeure à Rafah

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Dans un contexte tendu à Rafah, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNWRA) a déclaré qu’il ne quitterait pas la ville, alors que les forces sionistes ont commencé à déplacer quelque 100 000 personnes en prévision d’une offensive terrestre majeure.
Les factions de la résistance palestinienne à leur tour ont averti que toute action de l’armée israélienne à Rafah ne serait pas sans conséquences. Précisant que la résistance armée “est pleinement préparée à toute opération   de l’armée sioniste contre   Rafah, dans le sillage de son agression militaire contre Ghaza, depuis plus de sept mois et d’avertir l’armée de l’occupant israëlien que toute opération militaire à Rafah “ ne sera pas une balade de plaisir pour l’armée de l’occupant ». Tandis que l’UNWRA a affirmé maintenir sa présence à Rafah et continuer à fournir une aide vitale à la population, malgré les défis. Cependant, les déplacements forcés de civils par les forces sionistes ont suscité des préoccupations quant au respect du droit international humanitaire. Louise Wateridge, porte-parole de l’UNWRA, a partagé sur X que la tension est palpable parmi la population, composée en grande partie d’enfants, alors que l’incertitude règne sur leur sort. Pendant ce temps, les efforts en vue d’une trêve à Ghaza restent dans l’impasse. Les médiateurs internationaux se réuniront en urgence au Qatar pour tenter de trouver une issue à sept mois de conflit.

Le bilan s’alourdit avec 22 morts, dont 8 enfants
Au cours des dernières heures, la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, a été le théâtre de violents bombardements israéliens, martyrisant au moins 22 citoyens palestiniens, dont 8 enfants, et blessant de nombreux autres. Ces attaques font partie de la longue série d’agressions perpétrées par Israël contre les Palestiniens, qui se poursuivent depuis 213 jours. Les rapports font état de quatre civils, dont deux enfants, tués lors d’un bombardement qui a visé une maison appartenant à la famille Abu Lebda dans le quartier d’Al-Jeneina, et de neuf autres personnes, dont quatre enfants, tuées lors d’un autre bombardement sur une maison appartenant à la famille Qishta dans le quartier d’Al-Salam. De plus, au moins quatre citoyens, dont un nourrisson, ont perdu la vie suite à un bombardement aérien sur une maison dans la rue George, tandis qu’une frappe aérienne a visé Khirbet Al-Adas, au nord-est de la ville. Pendant ce temps, les équipes de secours ont du mal à atteindre les blessés et les victimes ensevelis sous les décombres, en raison des obstacles mis en place par les forces d’occupation israéliennes. Dans le nord de la bande de Ghaza, l’artillerie israélienne a ciblé les zones orientales de la ville de Jabaliya, causant d’importants dégâts et faisant des victimes parmi les civils. Des avions de guerre israéliens ont également frappé des maisons civiles à Beit Lahia et Beit Hanoun, ainsi que plusieurs habitations de civils dans le camp de réfugiés de Nusseirat, au centre de Ghaza. Dans le sud de la ville de Gaza, des frappes aériennes intenses ont été menées sur plusieurs zones à l’est du quartier de Tal al-Hawa. À Rafah, le bilan des attaques s’est élevé à 26 personnes, dont 11 enfants et huit femmes, après les bombardements qui ont touché 11 maisons dans plusieurs quartiers de la ville. Après près de sept mois depuis le début de cette attaque brutale contre Ghaza, le nombre de victimes palestiniennes s’élève à 34 683 martyrs et 78 018 blessés. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants, soulignant ainsi le caractère disproportionné et dévastateur de cette escalade de violence.

L’occupant sioniste exige l’évacuation des zones-est
Les forces d’occupation israéliennes ont émis hier une demande d’évacuation des zones orientales de la ville de Rafah, avec ordre de déplacement vers Khan Younès. Cette exigence a été communiquée via des tracts largués depuis des avions et des messages courts reçus par les Palestiniens sur leurs téléphones. Qualifiant cette opération de « de portée limitée », l’armée d’occupation a insisté sur la nécessité de quitter les zones orientales de Rafah. Des sources locales ont rapporté que les zones désignées pour évacuation à l’est de Rafah sont habitées par des résidents déplacés de diverses parties de la bande de Gaza. Ces zones ont été violemment bombardées la nuit précédente, touchant environ 11 maisons et laissant de nombreux civils piégés sous les décombres. Les troupes d’occupation ont recommandé aux Palestiniens de s’installer dans les villes de Khan Younès et d’Al-Mawasi, malgré les dommages étendus causés par les bombardements. Cependant, les conditions dans ces villes ne sont pas idéales pour accueillir un grand nombre de personnes déplacées, en particulier avec la présence de déplacés du gouvernorat central et le manque d’infrastructures de base. Les zones à évacuer à l’est de Rafah incluent des sites cruciaux tels que l’hôpital Abu Youssef Al-Najjar, l’un des principaux établissements de santé du sud de la bande de Gaza, ainsi que le point de passage terrestre de Rafah, principal point de transit pour l’aide humanitaire entrant dans la région depuis la République arabe d’Égypte. La densité de population dans ces zones, concentrée dans les quartiers d’Al-Salam, Jeneina et la ville d’Al-Shawka, est extrêmement élevée, avec environ 1,1 million de Palestiniens vivant dans le gouvernorat de Rafah. Avant l’offensive israélienne, la densité était déjà critique, mais elle a considérablement augmenté depuis, créant une situation humanitaire désastreuse et mettant une pression énorme sur des infrastructures déjà limitées. Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé de vives inquiétudes quant à une opération militaire à grande échelle à Rafah, soulignant le risque de « bain de sang ». Avec plus de 1,2 million de personnes actuellement hébergées dans la région, il est urgent de mettre fin à cette escalade. La présidence palestinienne a accusé l’administration américaine d’être responsable de l’escalade à Gaza, y compris des discussions sur une possible opération militaire à Rafah. Ces menaces représentent un danger imminent pour la population civile, risquant de déclencher un conflit prolongé et dévastateur.

Israël refuse toujours l’accès à l’aide humanitaire
Le représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a réclamé avec insistance l’application de la résolution 2728 du Conseil de sécurité de l’ONU, exigeant un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, actuellement en proie à un conflit intense. Se basant sur les déclarations récentes de Cindy McCain, directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Borrell a alerté sur une grave situation de famine dans le nord de Gaza, qui se propage vers le sud. Il a souligné l’urgence d’une réponse immédiate de la communauté internationale, appelant à la mise en œuvre intégrale de ladite résolution. Pour Borrell, un cessez-le-feu est essentiel pour fournir une assistance vitale à ceux qui souffrent de la faim. Il a également rappelé à Israël son devoir de faciliter un accès sans entrave à l’aide humanitaire. Borrell a salué le travail crucial effectué par l’UNRWA et d’autres agences de l’ONU dans cette région. De son côté, le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a déploré le refus répété d’Israël de permettre à l’ONU d’accéder à la bande de Gaza. Il a souligné sur une plateforme en ligne que cette semaine, pour la deuxième fois, son accès à Gaza a été refusé. Les Nations unies ont à plusieurs reprises exprimé leurs inquiétudes quant à une possible famine à Gaza après des mois d’agression. De plus, 88 membres du parti démocrate au Congrès américain ont récemment affirmé qu’il existait des preuves suffisantes montrant que Israël entrave délibérément l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Ils ont adressé une lettre au président des États-Unis, Joe Biden, dénonçant les restrictions sévères imposées par Israël depuis le début du conflit.
M. Seghilani

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