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Alors que le déblocage de la licence d’importaiton de véhicules est prévu sous quinzaine : un plafond en valeur imposé au concessionnaire

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À l’occasion de l’ouverture de la 14e édition du Salon de l’agroalimentaire «Djazagro-2016» au Palais des expositions des Pins- Maritimes à Alger -qui se tient du 18 au 21 avril- le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a tenu une réunion d’information avec les Associations de consommateurs.

La principale mesure révélée et attendue reste l’annonce par le ministre de la fixation d’un quota quantitatif de véhicules à importer pour chaque concessionnaire, en plus du contingent quantitatif qui leur est déjà imposé. Les licences d’importations devraient être attribuées dans une quinzaine de jours par le Comité en charge. «Nous sommes en phase de définition des mesures relatives à l’importation des véhicules. Parmi les mesures principales, il y a l’imposition d’un plafond en valeur à ne pas dépasser pour chaque concessionnaire», a précisé Belaïb.
Selon ce dernier, le contingent quantitatif fixé initialement à 152 000 unités pour 2016 n’est pas une garantie pour réguler cette activité, dont «les transactions sont souvent douteuses», et serait également un frein à la réduction de la facture d’importation voulue par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Depuis le 3 avril dernier, date à laquelle la Commission interministérielle chargée du dossier devait statuer sur les licences d’importation de véhicules, la situation était bloquée laissant les concessionnaires automobiles et leurs clients dans l’attente. Plus de 80 demandes avaient été déposées, durant l’opération de dépôt des dossiers, pour bénéficier des contingents quantitatifs à l’importation des véhicules. Au cours de cette même réunion, ont été annoncées deux campagnes de sensibilisation importantes. La première concernant les intoxications alimentaires et la seconde, le problème du gaspillage du pain. Parallèlement, et s’inscrivant dans la lignée de ces deux dernières mesures, le ministre a inauguré, en fin de matinée, la 2e édition du «Salon Tijara Equipexpo», le Salon international des équipements pour le commerce organisé par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) et la Safex, sous le patronage du ministre du Commerce. En lien direct avec son intervention de la matinée, l’objectif essentiel du Salon est de «promouvoir, développer et moderniser le secteur de la grande distribution et du commerce en Algérie». Principalement dédiée aux activités de fournitures d’accessoires et d’équipement, d’aménagement, d’agencement et de décoration des commerces en détail, le Salon rejoint la volonté du ministre du Commerce de lutter pour une conservation optimale des denrées alimentaires périssables, et lutter, ainsi, contre les intoxications alimentaires dues au non-respect des principes de conservation, surtout concernant la chaîne du froid.
Lors de sa visite, le ministre a échangé avec plusieurs représentants d’entreprise, dont celui de l’entreprise SIMAFE, spécialisée dans l’équipement de commerce alimentaire, principalement de meuble frigorifique, telles que les chambres froides, les réfrigérateurs, les armoires frigorifiques ou encore les vitrines de produits congelés ou encore la SARL Eurequat Algérie, dont deux des principales activités sont la gestion des stocks et la traçabilité. Outre l’aspect esthétique et de «marchandizing», moderniser et mettre aux normes les espaces de ventes, comme les hypermarchés et surtout les commerces de proximité est un moyen d’améliorer la consommation de tout un chacun, d’assurer la santé du consommateur, mais aussi de lutter contre les commerçants informels qui ne respectent pas toujours les principes de conservation.
Il s’agit, dans ce sens, de modifier les habitudes du consommateur qui a tendance à acheter dans l’informel, secteur dans lequel la traçabilité du produit n’est pas toujours assurée. Un autre objectif du Salon Equipexpo, en lien, lui aussi, direct avec la volonté de réduire la facture d’importation 2016, est de promouvoir la production nationale, notamment en période de crise, en encourageant l’investissement local, en rassurant les jeunes investisseurs et créateurs de PME. Par ailleurs, lors de sa visite, Belaïb a montré un intérêt particulier lors de ses échanges avec les exposants pour la production nationale, interrogeant ces derniers sur la part de la production nationale dans leur activité, ainsi que sur celle des exportations. Le 5 avril dernier, le label du Forum des chefs d’entreprise (FCE) visant à identifier les produits algériens sous l’appellation «Basma Djazairia» a délivré ses premiers certificats à plus de 12 entreprises algériennes (Condor, Sim, Faderco) regroupant 25 produits.
Concernant le Centre national du registre du commerce, le ministre a incité les représentants de cet organisme à mieux informer les visiteurs sur la facilité des procédures d’ouverture de registres du commerce. En effet, deux documents ont été supprimés du dossier d’inscription, à savoir l’acte de naissance et le casier judiciaire.
De nouvelles dispositions qui vont de paire avec la volonté des pouvoirs publics de faciliter la création d’entreprise et d’améliorer le climat des affaires en Algérie. Interrogée, à ce sujet, une représentante de la Banque de développement local (BDL) s’est dite satisfaite du portefeuille clients tenu par les PME. Selon un des organisateurs du Salon, Mouhoune Mustafa, chef de service assistance et conseil aux entreprises, au sein de la CACI, le nombre de marchés existants étant insuffisant en Algérie pour répondre aux besoins d’une population d’environ 40 millions d’habitants, il est nécessaire de développer le commerce de détail, dont les hypermarchés. Il cite pour exemple les récentes ouvertures de l’hypermarché UNO dans le Park Mall de Sétif en février dernier, ou encore ARDIS à Oran. Un meilleur équipement permet une meilleure mise en valeur du produit qui attire le client, donc incite à la consommation, augmente la production et par là même, la croissance de l’économie algérienne.
Benkhelifa Anissa

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