Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) et néanmoins patron du groupe ETRHB Haddad, Ali Haddad, rompt le silence et répond à ses détracteurs.
Il a tenu à démentir avoir discouru des propos qui puissent heurter la sensibilité du citoyen algérien, lors d’une rencontre avec les hommes d’affaires chinois. «Je suis algérien et musulman. Père de famille, et mon éducation familiale ne me permet pas d’insulter quiconque, qu’il soit homme ou femme, et quelle que soit son origine», a-t-il dit à ce propos. Ali Haddad a tenu à porter ces précisions, en marge d’un séminaire organisé, hier à l’hôtel El-Aurrassi d’Alger, pour le lancement du label «Origine Algérie Garantie». Ali Haddad n’était pas allé avec le dos de la cuillère pour répliquer à ses détracteurs. Il a dit aux journalistes qui l’ont interrogé au sujet des attaques, dont il a fait objet de la part de responsables de parti politiques et autres associations qu’il n’aime pas polémiquer. Ne dit-on pas que «les chiens aboient et la caravane passe». Ali Haddad semble avoir un agenda très chargé, et il n’a pas de temps à consacrer à ce genre de «polémique». Pour le président du FCE, «ces gens ont le droit de dire ce qu’ils veulent», mais qu’ils ramènent la moindre preuve de ce qu’ils avancent. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, semble celle qui a été le plus visée par les déclarations du président du FCE. Ces gens font dans l’agitation pour saper le moral de ceux qui travaillent, a-t-il argué, estimant que le changement les dérange. Ali Haddad se considère comme partisan du changement, alors qu’eux sont des partisans du statu quo. Il a qualifié Louisa Hanoune de partisane du statu quo, qui voit d’un mauvaix œil tout responsable politique et/ou entrepreneur qui prône le changement. «Je suis partisan du changement, et le jour où je serai l’homme du statu quo je quitterai mon poste», a-t-il répondu. Pour lui, ses détracteurs sont frappés par l’immobilisme, alors que le FCE a tout un programme d’actions, aussi riche et intéressant pour booster l’économie nationale. Dans ses réponses aux attaques de la patronne du PT qui l’accuse de se substituer aux institutions de la République, à travers l’organisation de rencontres avec des ambassadeurs de pays étrangers établis en Algérie, et d’autres rencontres avec les ministres de la République, Ali Haddad a rappelé que ses premières réunions étaient consacrées au patronat qu’il voulait fédérer pour constituer une force de propositions et un acteur fiable qui puisse jouer son rôle dans la construction d’une économie forte et durable.
Pour le président du FCE, la chute des cours du pétrole de 120 à 60 dollars ne permet pas au Forum qu’il dirige de tergiverser sur ses actions et de tourner en rond sans rien faire. «Nous avons un objectif d’atteindre 15, voire 20%, de croissance dans le secteur industriel, et nous y travaillons d’arrache-pied pour réaliser cet objectif», a-t-il expliqué, estimant que, pour concrétiser cela, il faut des sacrifices.
Pour faire taire les voix qui critiquent son action, le président du FCE a estimé que la personne d’Ali Haddad «est dix fois moins devant l’Algérie» et d’ajouter: «L’Algérie avant tout» pour reprendre l’expression du défunt président, Mohamed Boudiaf.
Hacène Naït Amara
