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Alger : Clôture du Festival international de danse contemporaine

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Le 10e Festival international de danse contemporaine a pris fin mercredi soir à Alger, dans une ambiance de grands soirs, avec les prestations d’Algérie, du Mali, de Russie, invité d’honneur du festival et celle réalisée en master class avec une centaine d’étudiants algériens, devant un public relativement nombreux.

La clôture du 10e Festival international de danse contemporaine a été marquée par les prestations algériennes, animées par le trio de la Compagnie «Kynsha» de Annaba et la centaine d’étudiants en master class, qui, avec les autres performances algériennes présentées durant lefestival, dénotent de l’existence d’un creuset de jeunes chorégraphes et danseurs au grand potentiel créatif, promis à de belles carrières. «Qui sommes-nous ?», intitulé de la performance, qualifiée unanimement de «remarquable», que le trio annabi de la Compagnie «Kynsha», composée des jeunes, Amine Kiniouar, (auteur, chorégraphe et metteur en scène), Sana Chami et Baligh Ayad, a présenté, traitant des méfaits du système dans ses pouvoirs à transformer les êtres en les montant les uns contre les autres.
Dans la grâce du mouvement et la beauté du geste, la trame du spectacle a été déroulée en ellipses, depuis l’âge innocent de l’enfance où les trois danseurs exécutent de belles figures esthétiques évoquant, le bonheur d’être ensemble dans l’insouciance et l’impunité, jusqu’au moment des premières amours, violemment interrompues et réprimées par les regards obliques d’une société devenue intolérante et fanatique. Spectacle visuel hautement esthétique et d’une grande maîtrise technique, «Qui sommes-nous ?», a été longtemps applaudi par le public, provoquantl’euphorie dans la salle.
Issus des master class -qui, selon les organisateurs, ont «débuté dès le 5 novembre dernier-, la centaine d’étudiants des écoles, instituts et compagnies privées de toutes les régions d’Algérie, intervenant à l’issue de la soirée, ont montré de grandes capacités à laisser leurs corps dire ses propres vérités, à travers le spectacle «Il faut danser», conçu et mis en scène par le chorégraphe malien Aly Karembe. Travaillant sur des figures esthétiques compartimentées, le metteur en scène a réussi à créer une fresque harmonieuse, où chaque groupe exécutait sa propre chorégraphie, exprimant le bien-être par des cris de joie, pour former ensuite, une seule masse, guidée par la flûte de Chek Djalou, dans le rôle du griot, sous les applaudissements d’un public conquis.
Par ailleurs, les organisateurs du 10e Festival international de danse contemporaine ont rendu hommage à de grandes figures du 6e Art, la regrettée Zahra Benrobaï, Ahmed Sellali, Abdelhamid Agabi, Fatma Zohra Benalia et Riad Berroual, notamment. La commissaire du festival, Fatma Zohra Namous Senouci, annonçant au public que le Mali sera l’invité d’honneur de la 11e édition, a confié à l’APS que celle-ci «aura lieu en 2020 à Oran», affirmation confirmée par le directeur du Théâtre régional d’Oran, Mourad Senoussi.Auparavant, la Compagnie malienne «Karemba Studio», reconnue comme institution de la danse contemporaine africaine, et œuvrant depuis sa création en 2000, à la promotion de la culture africaine, a répercuté sur la scène artistique, à travers son spectacle, «Les sorciers», la tradition ancestrale, dans une conception de la danse contemporaine franchement inspirée de la culture et danses populaires maliennes. La troupe russe «Raketa» a, de son côté, présenté en quatre parties, «Tableaux russes», une performance évoquant, la relation entre l’homme et la femme, le respect du pain et de la terre, la nécessité de s’aimer et la splendeur du printemps. En présence de hauts responsables du ministère de la Culture, de l’experte internationale à l’Organisation pour l’Education, la Science et la Culture des Nations unies (Unesco), Christine Merkel, et des représentants des missions diplomatiques accréditées à Alger, celles de la Russie, invité d’honneur, et du Mali notamment, l’assistance a apprécié de belles poésies en mouvement, savourant chaque moment de la soirée dans l’allégresse et la volupté.

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