La population de Hammam Bou Hadjar se rappelle parfaitement de l’affaire de la poste qui a été, non seulement le théâtre d’un incendie lors des soulèvements populaires du 13 janvier 2012, mais aussi l’objet d’un hold-up, jusqu’à présent énigmatique, d’un montant « estimé à 1,9 milliard de centime », selon les déclarations de l’administration de l’époque.
Ce butin a été confirmé par l’actuel directeur d’Algérie Poste avec lequel l’on s’est entretenu sur cette affaire jeudi dernier. Depuis, les médias ne cessent de temps à autres de parler de cette affaire et cherchant impérativement à connaître ses tenants et aboutissants.
Le besoin de savoir était aussi pressant et revêtait un cachet particulier pour les responsables et l’opinion publique qui voulait connaître en détail les véritables coupables et le devenir d’un tel montant.
« Algérie Poste veut récupérer son argent », s’est exprimé le nouveau directeur de la wilaya d’Aïn Témouchent. On lui a fait part du verdict rendu le 11 juin 2014. En somme il est rendu public : non compétence du tribunal concernant deux mineurs, acquittement pour 29 personnes inculpées pour cause de constitution d’une bande, vol collectif et destruction de biens d’autrui et une peine d’une année de prison avec sursis pour 30 autres personnes pour le grief de regroupement et atteinte à l’ordre public avec confiscation des objets saisis relatifs au procès civil. Enfin, il a été déclaré la non compétence du tribunal de Hammam Bou Hadjar. Interrogé à ce propos pour connaître son point de vue et ce que compte faire la direction d’Algérie Télécom, le directeur a répondu que la société, par le biais de son avocat, va faire appel auprès de la cour d’Aïn Témouchent. L’essentiel pour lui est que la société récupère son argent. Cette affaire risque de traîner assez longtemps.
Boualem Belhadri