Les évènements se sont précipités, hier, à Béni-Rached à la suite d’une action de rue regroupant des citoyens qui ont fait preuve de solidarité avec le P/APC déchu de Béni-Rached (Chlef). Ce dernier a entamé une grève illimitée de la faim, clamant son innocence et affirmant avoir fait les frais d’une affaire montée de toutes pièces par un lobby d’intérêts. La Laddh n’est pas restée insensible à la détresse de M’hamed Yahiaoui. Dans un communiqué rendu public, elle met en garde contre les développements malheureux qu’a connu cette affaire et rapporte que quelque 2 000 personnes ont dû faire face aux forces de maintien de l’ordre. Les protestataires ont en effet tenu un rassemblement devant le siège de l’APC, scandant des slogans et tentant d’attirer les autorités centrales. Parmi les mots d’ordre qu’ils ont scandé : «Du peuple vers le peuple et non de l’administration vers l’administration», «Non à l’injustice et à l’arbitraire», «Ensemble avec notre président élu M’hamed Yahiaoui», «Sur quelle base a été rendu le jugement». Les principales revendications du P/APC déchu sont l’ouverture d’une enquête approfondie sur cette affaire et la poursuite judiciaire à l’encontre des lobbys qui tramaient le complot ourdi contre sa personne. De son côté, le bureau de la Laddh de Chlef affirme que l’état de santé du P/APC de Béni-Rached s’est considérablement dégradé puisqu’il ne bénéficie pas d’assistance médicale, a perdu 30% de son poids, et n’est plus physiquement capable d’un quelconque effort physique. Pour rappel, le P/APC conteste sa suspension depuis septembre 2014 par la wilaya et les poursuites judiciaires engagées à son encontre. Il a été condamné à un an de prison ferme pour émission d’un chèque personnel sans provision. Déjà à la fin du mois de décembre dernier, les habitants de la commune de Béni-Rached lui ont témoigné leur solidarité, et ont tenu un sit-in devant l’APC, réclamant l’intervention des pouvoirs publics. Une pétition en faveur de cet élu a recueilli tout de même 4 500 signatures, rappelle la Laddh. Et pour celle-ci est d’adopter les revendications du P/APC, à savoir l’ouverture d’une enquête approfondie au sujet de cette affaire, la poursuite des lobbys qui ont préfabriqué cette affaire. La Laddh s’élève également contre la politique de deux poids deux mesures, indiquant que certains élus de la wilaya de Chlef n’ont pas été inquiétés, alors qu’ils sont poursuivis par la justice et comble, est qu’ils aient été jugés définitivement. Enfin, la Laddh tient à informer l’opinion publique que le mouvement de protestation de M’hamed Yahiaoui a entraîné la suspension de fonctions du P/APC de la commune de Zeboudja (Chlef).
Mohamed Djamel