Accueil MONDE Accord nucléaire iranien : Téhéran «fustige» les promesses «non tenues» des Européens

Accord nucléaire iranien : Téhéran «fustige» les promesses «non tenues» des Européens

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Le Président du Conseil stratégique des relations extérieures de la République islamique d’Iran (RII) Kamal Kharrazi «fustigeait» dimanche les promesses «non tenues» des Européens liées la mise en œuvre du Plan global d’action commun sur le nucléaire iranien (PGAC), a rapporté hier l’agence iranienne de presse IRNA.

«Depuis la conclusion de cet accord (multilatéral), nous ne cessons d’entendre les belles promesses européennes sur la date butoir de «bientôt» sans jamais les tenir. Dans les deux semaines restantes, cette date de «bientôt « doit arriver», a déclaré M. Kamal Kharrazi lors d’une rencontre avec le ministre britannique d’Etat pour le Moyen-Orient, Andrew Morrison. Le diplomate iranien a évoqué le délai de deux mois fixé par l’Iran aux signataires restants dont notamment la partie européenne, pour accomplir leurs engagements liés à l’accord nucléaire après le retrait unilatéral américain du PGAC et la réimposition des sanctions «illégales» à l’Iran. M. Kharrazi, également ancien ministre des Affaires étrangères, a réitéré à l’occasion, la position de l’Iran résolu dans «son changement de cap nucléaire» en ce qui concerne ses engagements liés à l’accord multilatéral. «L’Iran est déterminé à suspendre la mise en œuvre de certains de ses engagements au titre des articles 26 et 36 de l’accord international en réaction à l’échec des Européens de tenir leurs engagements liés au PGAC», a-t-il indiqué. «Assurez-vous que si l’autre partie ne fait pas des pas appropriés dans les deux prochaines semaines, nous prendrons d’autres mesures pour cesser de remplir nos obligations en vertu de l’accord», a-t-il averti, insistant toutefois sur le fait que «la réduction par l’Iran de certains de ses engagements ne signifie pas son retrait de l’accord nucléaire». Le président du Conseil iranien stratégique des relations internationales, a également exprimé l’espoir que les parties européennes pourront prendre, dans les jours restants du délai de 60 jours fixé par Téhéran, «des mesures appropriées pour rétablir des relations et des échanges commerciaux normaux avec l’Iran et ne pas céder aux politiques de pression et de sanctions de Washington». Néanmoins, M. Kamal Kharrazi a qualifié de «précipitées» et d’ «inacceptables» les réactions de Londres aux incidents survenus dans le golfe Persique (attaque contre les pétroliers). Le ministre d’Etat britannique chargé du Moyen-Orient, Andrew Murrison, a entamé dimanche à Téhéran des discussions avec des officiels iraniens dans un contexte de tensions croissantes entre la République islamique et Washington. Londres avait annoncé samedi l’envoi de M. Murrison pour une visite éclair destinée à demander «une désescalade urgente» entre Téhéran et Washington. Les tensions entre Washington et Téhéran ne cessent de monter depuis le retrait américain en mai 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien (conclu à Vienne en 2015) suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l’Iran, qui privent ce pays des bénéfices économiques qu’il attendait retirer de ce pacte. Elles se sont encore accrues depuis que l’Iran a abattu jeudi un drone américain. Téhéran affirme que le drone a violé son espace aérien, ce que dément Washington.

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