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À L’APPROCHE DE LA CÉLÉBRATION DE YENNAYER : Flambée des prix des produits vitaux !

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Après les fêtes du Nouvel an et le lot de dépenses qui va avec, les Algériens s’apprêtent à fêter le Nouvel an amazigh, Yennayer 2970, 1er jour du calendrier amazigh qui coïncide avec le 12 janvier de chaque année.

À Alger, les familles algéroises s’y préparent déjà plusieurs jours à l’avance, pour célébrer cette fête millénaire, l’une des plus anciennes occasions fêtées dans le 21e siècle. Chacun selon ses moyens, les pères de familles ont commencé déjà « à se faire déplumer», selon leurs termes, en raison de la nouvelle flambée des prix des fruits et légumes et les produits les plus prisés par les consommateurs enregistrés à près d’une semaine de « Yennayer » ; ce rendez-vous avec l’histoire de l’Algérie. C’est le constat fait hier, lors d’une virée effectuée au niveau des deux marchés de fruits et légumes implantés au niveau du Centre d’Alger, ceux de Meissonier et de Clauzel, où, les prix des fruits et légumes sont repartis en hausse à l’approche de «Yennayer 2970». Dès les premières heures de la matinée d’hier, les espaces de vente précités grouillaient de monde, et au fur et à mesure que les heures passaient, les gens s’y rendaient pour faire le plein de leurs couffins.

Imensi n’Yennayer et la treize coûtent «chers »
«Imensi n’Yennayer» (Dîner au couscous, ou rechta au poulet) coûtera cher cette année» s’est lamenté un retraité rencontré au marché de Messonier, qui est revenu bredouille chez lui, vu que « les prix proposés sont ruineux ! » En effet, certains légumes comme les navets, la courgette, produits nécessaires pour la préparation des plats traditionnels cuisinés à l’occasion de la célébration de la fête de Yennayer enregistrent une forte flambée de leurs prix. La courgette est cédée à 160 DA/kg, et les navets sont affichés à 120 DA/kg. Ainsi, les prix des denrées précitées, faut-le noter, sont repartis à la hausse, comparativement à ceux pratiqués il y a encore quelques jours. Le constat est le même au niveau du marché de Clauzel. Sans surprise, les prix des viandes et du poisson qui sont proposés sur les étals de ce marché ont également connu une hausse : la sardine à 600 DA le kilo, la viande ovine à 1300 DA le kilo, les côtes d’­­­­agneau à 1450 DA, l’épaule à 1450 DA, l’entre-côte à 1750 DA, le gigot à 1600 DA, aussi, la viande « sans os » est affichée, quant à elle, à 1500 DA, le foie (mouton ) à 3500 DA (boeuf) à 2500 DA, …. Le poulet, utilisé pour la préparation d’imensi n’Yennayer a également connu une augmentation : il s’est affiché à 320 DA le kilo, l’abat (poulet) à 360 DA, la dinde à 400 DA…

Épouses et enfants imposent leurs choix
Pour Hadj Rabah, il fallait acheter l’incontournable « treize », (un mélange de 13 confiseries). Car son « épouse, et mes petits fils ont dicté leur loi». «Et malgré la cherté des prix » a-t-il poursuivi « je suis obligé d’acheter, à n’importe quel prix, afin de satisfaire mes enfants et conserver la tradition». À quel prix ? « Je l’ai acheté cette année à 1000 Da/kg, plus cher que l’année dernière où il fut vendu à 800 DA/ kg,» nous a affirmé El Hadj Rabah. « Stp El Hadj, arrêtes de te lamenter ! Nous sommes ici pour les enfants. C’est un mélange qui augure d’une année prospère et heureuse. C’est toujours amusant pour eux», lui dira sa femme. Cette nouvelle envolée des prix a visiblement empêché les petits ménages de s’approcher des produits proposés, notamment les denrées pourtant indissociables des tables algériennes lors de la célébration de Yennayer, à l’instar des noix, noisettes, cacahuètes à coque, balout, dattes, halwet tork, figues sèches affichés respectivement à 2000 DA/ kg, 1500 DA/kg, 650 DA/kg, 900 DA /kg, 1000 DA/kg, 1500 DA /kg, 1000 DA/kg, 1500 DA/kg. Malgré la flambée des prix précités certains ménages préfèrent «s’approvisionner dès maintenant, du fait que les prix de certains produits vont encore bondir», comme nous l’a indiqué un père de famille accompagné de sa femme et de ses 4 enfants.

Les fruits sont «accessibles» aux yeux des acheteurs
L’abondance des agrumes cultivés durant cette saison dans la Mitidja, région trop proche d’Alger, n’a pas fait descendre les prix.
Le prix des oranges a atteint, hier, les 250 dinars, alors qu’elles étaient proposées à 120 et 140 dinars il y a tout juste quelques jours. «Les acteurs de l’informel échappent à tout contrôle, et manipulent l’offre émise sur le marché à leur guise, pour maximiser leur gain», nous a indiqué un père de famille, qui s’appuie sur ce que tout le monde sait déjà, concernant les causes à l’origine de la flambée des prix des denrées en général.
Par ailleurs, il y a lieu de noter que la pomme, qui était affichée il y a encore quelques jours à 160 et 180 dinars le kg, a grimpé à 350 dinars le kg. Les bananes, elles sont à 280 DA le kilo.
Mohamed Amrouni

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