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33e session du conseil des droits de l’Homme : Au-delà des professions de foi !

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La 33e session du conseil de l’ONU pour les droits de l’Homme s’est ouverte à Genève au palais des congrès, et s’étalera jusqu’au 30 septembre du mois courant. Comme toujours, et en pareilles circonstances il y aura beaucoup de monde en fait qui vont discourir et palabrer à satiété sur le respect des droits de l’Homme à travers le monde.

Sauf, qu’au-delà des discours sentencieux, les droits de l’Homme ne sont aussi reluisants qu’on veut nous le faire croire. Beaucoup reste à faire, et dans certains pays, les droits les plus élémentaires de l’homme sont bannis et bafoués. Viols, assassinats, enlèvements, tortures ou emprisonnements sont le lot quotidien vécus par les populations dans certains pays, cela est une vérité que tout le monde connait et admet. Sur ce registre, et malgré les efforts engagés par l’Algérie pour la promotion et le respect des droits de l’Homme, certaines ONG, trouvent toujours à redire pour « épingler » notre pays sur le volet des droits de l’Homme qui selon les rapports émis par ces organisations non gouvernementales , que les droits de l’Homme en Algérie ne sont pas respectés , choses que réfutent à chaque fois les autorités algériennes. Cela dit, il s’en trouve qu’il y a des moments dans l’histoire où chacun de nous est appelé à déclarer quelle est sa position par rapport à toutes les crises sociétales qui secouent le monde d’aujourd’hui, et dénoncer toutes les injustices qui existent de par le monde . En effet, il va sans dire que les motifs de la colère des gens ne manquent pas et les voix des populations se sont élevées de grandes villes et petites à travers le monde, et leurs demandes se sont clairement exprimées : ils veulent que les humains soient placés au centre des systèmes économiques et politiques et qu’une opportunité pour participer véritablement aux affaires publiques leur soit donnée , que leur vie soit empreinte de dignité , à l’abri de la peur et du besoin. Fait remarquable, même les plus grandes démocraties sont secouées par des manifestations, revendiquant plus de justice, plus de dignité, et que ce vent de liberté souffle finalement sur les villes du monde entier. Cela est vrai aussi, que les répressions, les privations, l’exclusion et les violences s’étant accumulées pendant des années dans certaines régions du monde , et les régimes autoritaires ont opté pour des politiques destructrices dictées par leur intérêt égoïste et qui encourageaient la répression , l’impunité et autres conflits . Cette myopie politique perdure malheureusement dans certains pays du Nord et du Sud, où les dirigeants semblent avoir oublié que les soins de santé , l’éducation , le logement et une administration équitable de la justice ne sont pas à vendre à un petit nombre , mais plutôt des droits auxquels tous peuvent prétendre sans discrimination . Quand la déclaration universelle des droits de l’Homme a été adoptée le 10 décembre 1948, ses auteurs ont averti qu’il est essentiel que les droits de l’Homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint en suprême recours à la révolte contre la tyrannie et l’oppression . La déclaration a énoncé les droits necessaires à une vie menée dans la dignité , à l’abri de la peur et du besoin depuis, les soins de santé , l’éducation , le logement , jusqu’à la participation politique , et une justice équitable . Elle affirme que ces droits sont le bien commun de tous, en tout lieu et sans discrimination. Aujourd’hui, dans les rues des grandes villes, les gens revendiquent ces engagements et leurs demandes se déversent en direct sur les medias du monde entier en temps réel. Il n’est simplement plus possible de les ignorer. Pour cela les gouvernants doivent s’en inspirer en infléchissant radicalement leurs politiques dans le sens d’une solide intégration des droits de l’Homme dans l’économie et la coopération pour le développement et le bien être de tous , pour que le concept des droits de l’Homme ne soit pas un vain mot…Et l’Algérie , est plus que jamais concernée, car , droits de l’Homme et développement restent pour elle un impératif à matérialiser .
Mâalem Abdelyakine

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