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Yacine Bouhara à propos de l’emprunt obligataire national : «c’est le produit le plus attractif sur le marché financier»

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Après les résultats mitigés de l’opération de l’emprunt obligataire, l’expert Yacine Bouhara, qui s’exprimait, hier, sur les ondes de la Radio algérienne, dans l’émission de l’Invité de la rédaction, est revenu sur la situation économique du pays tout en abordant la rencontre de mobilisation organisée par le FCE.
Optimiste, l’intervenant a assuré que l’Algérie n’est pas en difficulté financière immédiate, mais devrait penser aux moyens à mettre en œuvre pour le développement du marché des capitaux. «On possède une capacité d’endettement domestique où il est possible de lever facilement 30 à 40 milliards de dollars d’investissement… De plus, on a des réserves d’or. Donc nous ne sommes pas en situation de faillite», a-t-il déclaré. Cependant, l’hôte de la radio a assuré que sur le long terme, l’Algérie peut éviter la banqueroute grâce à la mobilisation des fonds intérieurs et à la diversification de son économie. «La capacité de financement interne à l’Algérie est la première étape dans le développement d’une économie moderne », a-t-il indiqué. Dans ce sillage, abordant la décision de l’Etat de recourir à l’endettement intérieur, Bouhara a affirmé que « le fait que l’Etat décide d’emprunter auprès de la population par l’émission d’un emprunt obligataire, c’est l’associer au nouveau modèle économique qui va être mis en place d’ici cet automne». Selon lui, l’emprunt obligataire qui «vient juste en amont du développement du nouveau modèle économique algérien définissant la structure de la diversification économique en dehors des hydrocarbures», à un aspect éducationnel et constitue la première étape dans le développement du marché de dette et des actions en Algérie. D’ailleurs, selon lui le développement du marché des capitaux en Algérie passe d’abord par la dynamisation du marché obligataire qui a d’énormes potentiels au regard des capacités des ménages et des entreprises en banques et qui dépassent actuellement les 30 milliards de dollars. Dans le même ordre d’idées, grâce à cet emprunt, l’expert a exprimé son souhait de créer le développement d’un marché obligataire national dont s’essor devrait permettre d’offrir des produits plus attractifs à la place du produit immobilier qui capte la majeure partie des investissements.
Au sujet de la rencontre de mobilisation organisée par le FCE, l’intervenant a qualifié l’évènement d’exceptionnel. « Ce fut un évènement de coordination nationale qui implique tous les participants. L’évènement a démontré que c’est le début du déploiement de cette structure obligataire à long terme », s’est-il félicité. En sus, il a affirmé que l’emprunt obligataire qui a démarré lentement connait grâce à cette soirée de mobilisation une accélération de souscriptions.
En sus, s’agissant de la sécurisation de l’emprunt, l’intervenant a estimé que celui-ci est le produit le plus attractif pour l’épargnant, et ce, parce qu’il est garanti par l’Etat. «L’Algérie est droguée d’immobilier », atteste-t-il, ajoutant que l’absence d’autres produits d’investissement crée une inflation dans ce secteur et restreint d’autant l’accès des populations à l’immobilier. Pour l’expert, le développement des marchés financiers permettra à long terme de réduire l’inflation immobilière, de donner l’opportunité d’acheter des produits à rendement et d’investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée. Abordant les potentialités du pays, l’hôte de la radio a affirmé qu’étant le « plus grand pays d’Afrique et de la Méditerranée, l’Algérie est entourée de marchés extérieurs dynamiques : les autres pays africains et les pays du monde arabe ».
Lamia Boufassa

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