Il n’est plus là, les gens le regrettent. L’ex-ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, reste un ami de l’Algérie. Et ce n’est pas, là, une simple vue de l’esprit puisque bien d’amis à lui le qualifiaient ainsi, quand il était en poste à Alger durant ses quatre ans d’exercice. Des amis qu’il a pu «collectionner», durant ces quatre ans, au sein de diverses corporations et autres couches et catégories sociales : paysans, artistes, écrivains, journalistes, ministres, hommes politiques… Ce qui a fini par lui valoir le sobriquet de «Xavier l’Algérien». Preuve en est que de tout ce monde, jamais quelqu’un n’a eu le moindre souvenir que l’ex-ambassadeur de France à Alger a tenu un propos qui puisse heurter l’honneur des Algériens. Le discours émouvant qu’il avait tenu à l’occasion de son départ de l’Algérie dans sa résidence sur les hauteurs d’Alger, témoigne de ses qualités humaines et son attachement à l’Algérie. Très attaché à «ce beau pays», l’ex-ambassadeur a tenu à remercier tous ceux et celles qui lui ont toujours réservé le meilleur accueil. «Je souhaite beaucoup de bonheur au peuple algérien. J’ai dit à plusieurs ministres que l’Algérie mérite mieux que l’image qu’elle a parfois, que le grand peuple algérien mérite mieux que l’image qu’il a parfois. J’ai confiance dans l’Algérie et dans son avenir. Les Algériens sont un peuple sage qui a choisi son destin, il y a 50 ans, et qui sait, contre vents et marées, maîtriser son destin», avait déclaré Xavier Driencourt dans ce discours émouvant et intimiste qu’il a lu devant ses amis algériens présents à cette soirée. Un discours dénué de toute hypocrisie, reflétant le caractère aimable et sincère de ce diplomate chevronné. Un comportement qui a fini par lui valoir le sobriquet de n’est pas «Xavier l’Algérien» qui veut !
H. N. A.